Tralala est un chanteur de rue à Paris, il rencontre un soir une superbe jeune femme qui lui a laissé un mot avant de disparaître : "Surtout ne soyez pas vous-même !". Tralala a-t-il rêvé ? Il quitte Paris, à la recherche de cette femme dont il est déjà tombé amoureux et la retrouve à Lourdes, pourtant elle prétend ne pas le connaître. Mais une sexagénaire émotive croit que Tralala est en fait son propre fils, Pat, disparu il y a vingt ans aux États-Unis. Tralala décide de jouer le "rôle"...

Une comédie musicale pleine de fantaisie, au casting improbable. Tralala, c’est Mathieu Amalric en barbu SDF, mi ravi de la crèche, mi Vernon Subutex. Avec comme seule compagne sa guitare, il traîne dans Paris jusqu’à ce qu’une apparition le mène à Lourdes. Et là, on le prend pour le fils prodigue tant attendu. Retrouvailles avec mère, frère et amoureuses qui ne croient pas tous au miracle ! Mais la petite troupe joue le jeu ! Avoir eu l’idée de rassembler des univers si différents que Mathieu Amalric et Josiane Blalasko (la supposée mère), c’est gonflé. Et de les faire chanter, c’est pas mal non plus. Même si la plupart du temps les vrais interprètes sont Philippe Katerine, Étienne Daho ou Jeanne Cherhal. Sans oublier Bertrand Belin qui joue un Seb mélancolique au timbre de voix à la Bashung. De quoi verser une petite larme à la fin du film ! La comédie musicale, Les Frères Larrieu connaissent la partition. Ils sont fans de Jacques Demy. Mais ils savent s’en détacher et l’accommoder à leur façon avec beaucoup de malice et de poésie. Bravo, Vraiment !