Tony Corso marque enfin son retour dans une nouvelle enquête qui change radicalement d'ambiance. Exit le sud de la France, le détective tropézien a été invité sur l'île de Mykonos par ses amis François-Gérôme et Madjid. Une façon d'oublier sa récente rupture sentimentale ? Pas vraiment, puisque le travail reprend rapidement ses droits. Lors d'une visite chez l'artiste grecque Cassandra Maniatis, Tony Corso est fasciné par une tableau représentant une icône orthodoxe lui rappelle le visage de sa mère. La toile est déjà réservée, mais Tony Corso réalise malgré tout une proposition d'achat que la peintre finit par accepter. Le bémol ? Ce lot de cinq icônes orthodoxes peintes par Cassandra dissimule en réalité les codes du compte offshore d'un avocat qui travaille pour la Mafia. Le parrain local, Konstantin Mirnov, n'entend pas se laisse déposséder. Son fils adoptif, Casimir Molovitch, est chargé de récupérer les objets, également convoités par l'émissaire des moines orthodoxes. Forcément, l'investigation s'avèrera plus délicate qu'escomptée, heureusement Tony Corso est justement disponible pour solutionner ce problème ...

Le privé le moins discret de la bande dessinée navigue dans des eaux pour le moins troubles, dans une enquête aux multiples aboutissants et qui a le privilège de mettre en scène trois mouvements bien déterminés : D'un côté les mafieux, de l'autre des religieux aux méthodes bien peu orthodoxes, et au milieu de tout cela, Tony Corso dont une partie de son passé remonte à la surface.  Mais un album de Tony Corso ne serait pas complet sans de jolies filles, quelques scènes d'action, ainsi que des dialogues très cyniques. Les aficionados de la saga seront servis, et l'on a plaisir à retrouver le personnage plus en forme que jamais. Les dessins s'avèrent riches en détails, avec une représentation assez réaliste des décors grecs et des vignettes soigneusement découpées.