Paris, Mai 2000. Au gala du millénaire de la finance, un homme et sa compagne font leur entrée, sous les flashs des journalistes. Il s'agit de Christopher Dantès, un homme d'affaire qui a fait fortune, mais dont on ignore tout de son passé. Rien de plus normal : Il y a douze ans de cela, il s'appelait encore Alexandre Félipe, et était un jeune trader. Employé par la BGCI, Alexandre a dû couvrir des opérations boursières hasardeuses de son collègue Thierry Minez, mais les pertes furent de plus en plus lourdes pour la boite, et de plus en plus compliquées à cacher. Alexandre était loin de se rendre compte qu'il était tombé dans une odieuse machination orchestrée par ses patrons. Lors de son procès, il se voit infliger une lourde condamnation, 22 ans de prison. Incarcéré à Fresnes, il fait la connaissance de son co-détenu qui pourrait bien détenir le moyen de sortir de là et de prendre sa vengeance de ceux qui l'ont trahit. Après quelques opérations de chirurgie esthétique, Alexandre est devenu Christopher Dantès et met en place un plan machiavélique pour obtenir sa vengeance. Au cours de l'été 2001, le moment est venu d'abattre ses cartes et à faire tomber tous ses adversaires. La partie est plus difficile que prévue, surtout qu'une journaliste a deviné son identité. Heureusement, il parvient à la relier à sa cause, en échange de révélations explosives. Toutefois, le plan de Dantès a oublié le facteur humain. Il se pourrait qu'une personne qui lui est proche décide de modifier au dernier moment la partition jouée. Quoiqu'il en soit, Dantès a l'intention de rendre public sa réelle identité, et décide de se rendre chez un juge d'instruction ...

Après avoir été blanchi de toute implication dans le scandale financier de la BCI, Dantès reprend ses affaires en main, mais sa grande fortune attise les convoitises, à commencer par son paternel en personne, un escroc notoire qu'il n'a pas vu depuis près de vingt ans et qui réclame aujourd'hui son aide. Oublions le drame écologique du précédent diptyque, l'intrigue évolue cette fois dans le milieu de l'art contemporain, un marché pour le moins juteux et essentiellement concentré sur la place New Yorkaise, et qui est également le repaire de nombreux faussaires attirés par l'appât du gain ou encore de sombres spéculateurs à la recherche du profit immédiat, qu'ils soient des fonds de pension ou bien des triades sans foi ni loi. Si les six premiers tomes de la série constituaient une sorte de réécriture du Comte de Monte-Cristo, la deuxième saison changeait radicalement d'ambiance : Dantès décide en effet de se servir de sa fortune pour devenir un nouveau justicier. Un postulat qui rappelle inévitablement la série Largo Winch. Certes, les dessins sont bien différents, mais l'intrigue s'en rapprochait grandement. Dans cet ultime opus, Dantès est bousculé de toutes parts, et il devra une fois encore faire face à des révélations gênantes ainsi qu'à des fantômes du passé. Un univers riche en facettes, et qui renoue avec le rythme des débuts, apportant des évènements narratifs plus percutants et un effet thriller mieux orchestré. Dantès parviendra t-il à découvrir la vérité avant qu'il ne soit trop tard ?