Re/member (Karada Sagashi) est une série toujours en cours de parution au Japon aux éditions Shueisha (sept tomes à ce jour). Une terrifiante légende urbaine circule au lycée Oma, l'établissement serait en effet hanté par une créature surnaturelle nommée "la Rouge-sang". Ce spectre aurait les traits d'une fillette de 11 ans couverte du sang de ses victimes. Le quotidien d'Asuka et de cinq de ses amis va profondément changer lorsqu'ils seront frappés par le maléfice de la Rouge-Sang : Les jeunes gens se retrouvent condamnés à revivre sans arrêt la même soirée, c'est à dire être transporté à l'école pour être pourchassé puis massacrés par la Rouge-sang ... avant de ressusciter le matin suivant. Pourtant, les lycéens n'ont pas su écouter Haruka, une des victimes qui leur demande de récupérer les huit parties de son corps éparpillées dans le lycée. S'ils ne parviennent pas à accomplir leur mission, le 9 novembre continuera à se répéter la Rouge-sang les tuera à nouveau.

C'est l'heure de la sixième nuit. Shota veut faire ses preuves et parvient à placer la jambe gauche d'Haruka dans le cercueil grâce au sacrifice de Rumiko. Kenji affiche de son côté un comportement erratique et il n'hésitera pas à s'en prendre à ses propres camarades. Serait-il possédé à son tour ? Quoiqu'il en soit, le groupe a cette fois décidé d'écouter les conseils du professeur Yashiro, un fin connaisseur de l'histoire de la Rouge-Sang. Et pour cause, il a participé lui aussi à une chasse au corps lorsqu'il était lycéen. Ses phases deviennent de plus en plus stressantes et il est difficile de savoir comme l'histoire va bien pouvoir se terminer. Et les quelques révélations de cet épisode amènent de nouvelles interrogations, autant dire que le mystère s'épaissit, sentiment renforcé par le cliffhanger final. L'ambiance s'avère toujours aussi gore et oppressante, rappelons que Re/member est une série adaptée de romans horrifiques au décor poisseux et oppressant. Les protagonistes rencontrés s'avèrent assez classiques et correspondent aux archétypes habituels de ce genre d'histoire. Cependant, l'atmosphère est bien rendue, l'intrigue s'avère davantage développée que dans bon nombre de récits d'horreur, et la qualité graphique est indéniable même si l'hémoglobine demeure très présente.