Scénario et dessin : Joann Sfar
Couleurs : Brigitte Findakly
Alger, années 1920. Le rabbin Sfar et son cousin l'imam Sfar discutent de leurs divergences cultuels, alors que le chat du rabbin et l'âne de l'imam ont également une discussion sur la religion de leurs maîtres respectifs. C'est alors que la mosquée est inondée, et le rabbin accepte que l'imam viennent prier avec ses fidèles dans sa synagogue durant les travaux. Une situation qui va provoquer l'ire du chat (des chatons étrangers venant dans son espace) et des fondamentalistes religieux de tous bords. Le chat était déjà suffisamment énervé par la disparition de son lait, volé par la belle Zlabya qui a mis au monde un adorable bébé. Mais bientôt, la synagogue elle aussi se trouve inondée, tandis que Malka et son lion partent en chasse de la pomme d'Adam afin de mettre un terme aux malheurs du monde.
Né en 2002, Le Chat du Rabbin est inspiré du chat de l'auteur lui même. Reconnaissable à son physique particulier, il possède de grands oreilles et des yeux très perçants. En somme, il est davantage qu'un simple animal mais une vraie entité qui va essayer de nous expliquer certaines choses. En effet dans ce tome, Sfar continue son récit dans l'Afrique d'un temps passé. Le Chat apparaît comme une sorte de témoin de son histoire personnelle. Il ne s'agit pas de dénoncer les religions, mais plutôt de mettre en exergue ce qui les rapprochent et ce qui les séparent. La laïcité ne semble pas être le seul barrage à l'extrémisme, et les religions elles-mêmes doivent aider à comprendre l'autre. Ce tome 7 nous présente ainsi un imam, un rabbin et un curé, pris dans la tourmente d'un nouveau déluge au cœur d'Alger, mais tout finira bien. Le dessin de Sfar est toujours aussi particulier pour sa part.
VERDICT
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Le Chat du Rabbin revient dans une aventure poignante. Un nouveau volet de qualité, plein de pertinence, mais aussi de malice.