Cézembre tome 1
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 11 Octobre 2019
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10

Scénario et dessin : Nicolas Malfin

Quand la guerre fait rage et que l'on décide de participer activement à la résistance, on sait généralement où ça commence, mais rarement où ça finit. Il en va de même pour Ewan, un adolescent amoureux de Saint-Malo. En fait, au début, il ne sait même pas comment cela a commencé. En raison d'un rendez-vous, il arrive en retard à sa première rencontre avec la résistance. Avant même de s'en rendre compte, il doit s'enfuir. Surtout en ce mois d'août 1944, alors que les Allemands et leurs partisans sont sur la défensive et plus impitoyables que jamais. Bien qu'Ewan soit le personnage principal suivi, cette histoire concerne en fait l'ensemble de la population de Saint-Malo. Tous les habitants de la ville sont victimes de SS fanatiques qui, acculés, sont prêts à tout sacrifier, même les monuments de la ville. Les collaborateurs se sentent également menacés, car la résistance se voit alors renforcée par l'avancée des Alliés. L'auteur de Cézembre est Nicolas Malfin, plus connu comme illustrateur de Golden City. Cette fois-ci, il n'y a pas que les dessins qui sont de lui. Le scénario de ce diptyque est également sa création. En d'autres termes, il s'agit des débuts de Malfin en tant que scénariste. Son histoire est centrée sur le fait que toute la ville souffre, y compris l'île voisine qui a donné son nom au diptyque. Et Ewan, qui s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment.

Il ne faut pas s'y tromper, il s'agit bien d'un diptyque, même si l'invention narrative et technique de Malfin, qui consiste à terminer l'album presque de la même manière qu'il a commencé, peut brièvement donner l'impression qu'il s'agit d'une histoire achevée et ouverte. Le choix de la langue n'est pas souvent remarqué. Au lieu de traduire immédiatement l'allemand ou de traduire certains mots allemands dans un commentaire, Malfin choisit de mettre l'allemand et la traduction ensemble dans la bulle. En conséquence, cet album semble parfois trop chargé en texte, mais ce n'est qu'une impression. Il crée surtout une atmosphère particulière. Les dessins de Malfin sont plus détaillés que dans Golden City et la mise en couleur est nettement plus douce. Cela rend ces dessins plus accessibles à un public plus large et prouve que Malfin n'est pas déçu par le genre réaliste. Pourtant, c'est surtout la couverture atmosphérique qui a éveillé notre curiosité pour cet album. Nous y avons vu un clin d'œil (délibéré ?) aux scènes de toits de Jean-Pierre Gibraltar dans Le Vol du Corbeau.

VERDICT

-

Un début de diptyque réussi, et pas encore de fin ouverte. Si Malfin termine cette histoire aussi bien qu'il l'a commencée ici, il aura fait de solides débuts de scénariste.

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