Comme à l'accoutumée, nous retrouvons les aventures du prof d’histoire débutant, du prof de gym sur-vitaminé, de la prof de français sexy, du prof de philo blasé et de la prof d’anglais peau de vache. Eh bien sur l'éternel Thierry Boulard est toujours présent : Totalement irrécupérable, ce dernier semble littéralement abonné au banc de l'école Fanfaron, passant son temps en colle, redoublant à vie, et victime de notes pour le moins médiocres. Il est vrai que les élèves n'ont pas vraiment envie de vraiment travailler dans un pareil lycée. Et pourtant, l'heure de la rentrée a sonné, cette année s'annonce particulièrement délicate car l'établissement va devoir gérer l'arrivée du ministre de l'Éducation nationale. Évidemment, avoir Boulard en tête d'affiche ne serait pas vraiment un avantage, aussi les élèves "rebelles" sont gentiment refoulés à l'entrée du lycée (comme en boîte) et une tenue correcte est exigée pour pouvoir passer.

Ce vingt-deuxième album des Profs ne change pas une équipe qui gagne, mais les gilets jaunes sont passés par là et les profs eux aussi ont des revendications à faire entendre. Il y a tout d'abord le mouvement des Feutres Rouges, pour les professeurs en colère (se plaignant de leurs conditions de travail et de leur faible salaire), puis le #Pasdevagues beaucoup plus mesuré. Une chose est sur, il y a un malaise au sein de l'Éducation Nationale. Si les auteurs nous proposent de décrypter comment fonctionne un lycée (forcément certaines séquences rappelleront bien des souvenirs), cette immersion est avant tout humoristique, soyez en assuré. Simon Léturgie assure à nouveau la partie graphique, le style demeure fidèle à celui de Pica et son crayonné s'affine au gré des planches.