Né en 1785 aux Cayes (Saint Domingue), Jean-Jacques Audubon est considéré comme le premier ornithologue américain. En 1803, le scientifique s'exile aux États-Unis grâce à un faux passeport remis par son père, ce qui lui permet d'éviter la conscription en cette période de guerres napoléoniennes. Sept ans plus tard, il s'embarque sur le Mississipi pour son premier voyage d'exploration. Pour dessiner ou peindre les oiseaux, Audubon avait une technique toutefois très particulière : Les abattre avec du petit plomb puis utiliser du fil de fer pour les maintenir dans une position naturelle. L'homme sillonnera durant des années l'Amérique du Nord pour répertorier tout ce qui vole, et surtout les décrire au mieux dans leur environnement réel. Qu'importe les dangers ou les conditions climatiques.

L'album se présente comme une biographie teintée de romanesque. On découvrira qu'il avait tenté de se lancer dans les affaires, tout d'abord dans la négoce d'allumettes et lanternes, puis dans l'exploitation d'une petite scierie à vapeur , sans grand succès. Sa femme Lucy, très compréhensive, travaille quant à elle comme préceptrice dans les familles de riches planteurs. Naturalisé américain en 1812, il devient John James Audubon, mais il a fallu attendre son arrivée à Londres en 1826 pour que le succès de ses peintures soit immédiat, ce qu'il permis d'éditer enfin Les Oiseaux d'Amérique (Birds of America), un ouvrage qui aura nécessité trente ans de travail. Certaines planches couleurs sont d'ailleurs présentes dans cette bande dessinée. Un bien bel ouvrage.