À Paris en 1943, le musicien Django Reinhardt est au sommet de son art. Guitariste génial et insouciant, au swing aérien, il triomphe dans les grandes salles de spectacle alors qu’en Europe ses frères Tsiganes sont persécutés. Ses affaires se gâtent lorsque la propagande nazie veut l’envoyer jouer en Allemagne pour une série de concerts. Refusant de jouer pour eux, Django n'a d'autres choix que de tenter de fuir en Suisse avec ses proches. La France étant en pleine occupation allemande, l'affaire n'est pas simple et leur tentative tournera rapidement au cauchemar. Seule la musique sera la planche de salut du guitariste.

Le sujet central n’est pas la carrière du musicien prodigue, son enfance, son évolution artistique. Django se veut surtout un prétexte pour aborder la Deuxième Guerre mondiale sous un angle inédit : présenter le sort réservé aux tsiganes sous le joug Nazi. Ce biopic laisse beaucoup de place à la musique, peut-être plus que d'autres. Quand les nazis viennent trouver les musiciens pour leur dire ce qui est acceptable de jouer ou non. Pas de blues, pas de solo de plus de 5 secondes, ... comme si la musique était quelque chose qui pouvait être contrôlé, standardisée. La musique, c'est la vie, c'est un flux, une énergie de vie. La prestation de Reda Kateb est impeccable; Cécile De France est égale à elle-même. Le film perd du rythme au milieu, mais reste une superbe restitution de l'époque, et surtout les fans de jazz manouche et du jazz en général vont adorer.