Ruby (voix originale : Lana Condor) est en fait une adolescente typique. Elle vit avec sa famille dans une ville au bord de la mer, a les soucis habituels des adolescents et a parfois honte de sa famille. Ce que personne ne sait, ni dans la ville ni au lycée de Ruby, c'est que Ruby et son clan sont issus d'une ancienne dynastie de poulpes de mer et que personne ne doit découvrir ce secret. La jeune fille de 16 ans est même une descendante des reines des pieuvres et est destinée à hériter du trône de sa célèbre grand-mère (Jane Fonda), la reine des sept mers. Lorsque la vérité sur les origines de Ruby commence à se répandre, la catastrophe suit son cours. Peut-on encore l'arrêter ?

Le dernier film d'animation de Dreamworks est plus que clairement influencé par "La Petite Sirène" de Disney. Cela se voit dans les séquences qui se déroulent dans les profondeurs de l'océan, à travers la jeune protagoniste féminine qui doit se trouver elle-même. Et enfin sous la forme de l'antagoniste de Ruby (une sirène maléfique). Mais on remarque rapidement que "Ruby l'ado kraken" est loin de pouvoir rivaliser avec "Arielle" sur le plan visuel. Les mondes sous-marins sont trop peu détaillés, les éléments fantastiques sont trop simples et simplistes. Un point positif à souligner est la coloration inhabituelle. Les couleurs expressives et vives sont réussies et sont particulièrement bien mises en valeur sous l'eau. D'une certaine manière, cela confère à "Ruby l'ado kraken" un caractère unique. En ce qui concerne le contenu, le film ne parvient malheureusement pas à se décider pour une direction. Parfois, "Ruby l'ado kraken" ressemble davantage à un drame de lycée et à un trip de découverte de soi à l'âge adulte. Parfois, ce sont même les éléments de mystère, de créatures et d'horreur qui prédominent. Puis l'action et les mouvements de caméra vertigineux reprennent le dessus. Au final, on obtient un mélange à moitié cuit de tous ces genres et sous-genres. On cherche en vain une ligne claire (y compris sur le plan dramaturgique). Les intermèdes humoristiques sont en revanche de première classe. C'est surtout l'interaction entre Ruby et sa grand-mère audacieuse et charismatique, qui guide lentement Ruby vers son héritage, qui se caractérise par des dialogues joyeux et des scènes bizarres. Lorsque l'adolescente timide en apprend peu à peu davantage sur elle-même et parvient à contrôler de mieux en mieux ses propres pouvoirs, cela rappelle de manière extrêmement réussie des films comme "X-Men - Le film", "Kick-Ass" ou "The Darkest Minds - Les survivants".