Green Mechanic est un manga français, la première série de la gagnante du trophée Ki-oon. L'intrigue se déroule sur une Terre post-apocalyptique où la faune et la flore ont disparu. Le seul endroit habitable est la Mégapole, ville géante où s'entassent hommes et robots, ainsi que les mystérieux Ersatz, créatures monstrueuses pourchassées par la Milice. Misha est une jeune orpheline aux dons d'empathie surdéveloppés qui se tient à l'écart des hommes car elle maître encore très mal son don. C'est pourtant grâce à lui qu'elle a trouvé dans une décharge un robot qu'elle a nommé Reborn. Particularité de cet androïde, il peut changer d'apparence à la volée et faire également office d'armure protégeant Misha en cas de danger. La jeune fille décide donc de demander à Reborn de prendre la forme de Mickael, son meilleur ami porté disparu. Tous les dix ans, les Ersatz, des monstres immortels dont on ignore l'origine, se déchaînent sur la planète et kidnappent un grand nombre d'humains. Décidée à sauver Mickael, Misha a rejoint les Renforts, un groupe de guerriers et d'enquêteurs hors pair.

Le début de ce tome sept est très dynamique tant dans l'enchaînement des évènements que le découpage des cases. L'action se met en place et on comprend que l'on est en train d'assister à quelque chose sans précédent et dont il n'y aura aucun retour en arrière possible. Cette introduction nous a fait penser au début de la partie C de Nier Automata quand l'action s'accélère et qu'un certain événement se prépare. Dans ce volume, Misha apprend quelque chose qui va la chambouler profondément, tandis que d'étranges souvenirs apparaissent et ne sont pas de très bon augure. On ne l'a jamais vu aussi décidée à prendre les choses en main et c'est passionnant. Le trio qu'elle forme avec Setsuna et Neil est toujours aussi soudé au point où l'on espère qu'il ne sera jamais séparé. Le duo qu'elle forme avec Reborn semble au contraire sur une phase de transition et les bases de leurs relations pourraient changer. Alors qu'elle s'apprête à retrouver un village familier, quelque chose semble bourgeonner en Misha... Hâte de connaître la suite ... même s'il faudra attendre sans doute encore plus d'un an. Pendant ce temps, la Milice a mis la main sur Abitio (dit matricule 1603) pendant que la ville était détruite par un erzatz géant. Comme à l'accoutumée, le dessin s'avère très fin, très rond, très expressif, avec de belles doubles pages, et une mise en case très audacieuse, qui change de ce qu'on a sans doute l'habitude de lire en manga. La mise en scène est plutôt efficace et l'univers dépeint ne manque pas de charme, affichant une planète désolée, des monstres sanguinaires, des robots intelligents et des humains complètement dépassés.