Un jour sans fin.

Randal a tout du personnage principal idéal : klepto et sociopathe sur les bords, c’est exactement le genre d’ami que l’on déteste avoir à ses côtés. Un lundi matin, après avoir fêté les fiançailles de son ami Matt, Randal se réveille avec une gueule de bois monumentale. En fouillant dans sa poche, il trouve le portefeuille de Matt qui contient la précieuse bague de fiançailles de sa future épouse. Sans perdre une seconde, Randal vend la bague de son ami et déclenche alors une terrible malédiction. Matt se suicide et Randal se voit contraint de revivre ce fatidique lundi encore et encore, jusqu’à ce qu’il trouve un moyen de remédier à cette horrible situation. Randal doit désormais récupérer l’anneau et se lancer dans une odyssée spatio-temporelle pour relancer le cours normal de sa vie avant que la situation ne s’aggrave … ou que l’univers ne s’effondre.

Développé par le studio espagnol Nexus Game (dont il s'agit du premier titre), Randal's Monday est uniquement disponible en France en téléchargement (une version boîte est disponible dans les territoires germanophones). Plusieurs personnages sont inspirés ou directement empruntés à la série Clerks. Jeff Anderson lui même double la voix de Randal. L'humour ne manque pas, parfois assez noir d'ailleurs, et les références culturelles ne diront pas grand chose aux moins de trente ans. Le personnage principal n'est pas sans défaut, un peu comme un certain Dr House (pour citer une référence moderne). En revanche, malgré sept chapitres proposés, on ne peut pas dire que les énigmes soient particulièrement nombreuses.

Une réalisation à la hauteur ?

Les graphismes sont plutôt réussis dans l'ensemble. Les personnages rappellent les séries American Dad ou Family Guy, tandis que les décors fourmillent de petites références années 1980/1990, peut être un peu trop parfois. Randal's Monday affiche des mécaniques de jeu très classiques, beaucoup trop diront certains. On passe l'essentiel de son temps à lire de longs textes (en français heureusement), on effectue de nombreux allers-retours, et enfin on résout quelques casses-têtes. De quoi occuper une petite dizaine d'heures. La musique est assez efficace dans l'ensemble, avec des thématiques très rythmés, accentuant le caractère des personnages rencontrés. Les doublages américains signent un sans faute pour leur part.