Le Collège Fou, Fou, Fou (High School! Kinengumi au Japon) est une série en vingt tomes, précédemment éditée en France par Tonkam (14 volumes) au début des années 2000. Black Box Éditions a bien sur revu la traduction qui se montre beaucoup plus fidèle à la version nippone d'antan, mais aussi le format du manga cela va de soi. Rappelons que la série est surtout connue par les trentenaires grâce au dessin animé diffusé dans le Club Dorothée au début des années 1990. A son arrivée au collège, Yui Kawa trouve tous les élèves de la classe trop banals (excepté Chine qui deviendra plus tard sa meilleure amie). Un jour, elle va rencontrer la bande du Kimengumi, mené par l'excentrique Rei, prête à tout pour s'amuser et attirer l'attention, quitte à déstabiliser les professeurs. Dans ce nouvel arc, l'intrigue prend cette fois place au lycée, l'occasion d'apporter de nouveaux personnages excentriques, mais également de retrouver toutes les bandes bien connues (les rebelles, les beaux gosses, etc) des lecteurs du manga.

C'est déjà l'heure du Nouvel An pour le lycée Ichio. Quoi de mieux que pour fêter l'événement qu'organiser un concours de cerf-volant ? S'ensuit ensuite un chapitre sur la Saint Valentin, une journée très différente au Japon puisque les filles doivent donner des chocolats aux garçons ! Plus surprenant encore, Rei va échanger sa place avec son sosie d'une famille richissime, le couple Ran Wakato et Jidai va être suivi dans une filature pas si discrète, Don va voir débarquer son voisin et son chien chez lui dès l'aurore, le Kimengumi s'imaginera en train de vivre à la Préhistoire, alors que le départ de Gô cause son lot de problèmes. Bref, une succession de situations absurdes souvent abordées dans un ou deux chapitres. La fin de l'année scolaire approche à grand pas, ce qui risque de causer un peu de remue-ménage au sein du club. Les terminales s'apprêtent à partir, les héros rejoignent la première et de nouveaux secondes vont arriver. Sur le plan graphique, les personnages sont bien dessinés, mais le rendu est moins abouti que dans les volumes plus récents que l'on aura l'occasion de découvrir très bientôt chez BlackBox. L'émotion de quitter le Kimengumi n'a guère le temps de s'exprimer face à la kyrielle de gags que déploie l'auteur, surtout que le rythme de parution s'avère désormais davantage soutenu.