Pour le pire (Natsume Arata no Kekkon) est une série toujours en cours de parution et qui a connu cinq tomes à ce jour aux éditions Shogakukan. C'est le « mariage » qui dépasse les frontières ! Arata Natsume, qui travaille au centre d'aide social à l'enfance, est dans la trentaine et célibataire et ne rêve pas de se marier. Un jour, il reçoit une demande de l'enfant dont il avait la charge, Takuto, de « rencontrer le criminel qui a tué son père à sa place ». Le nom du criminel est Shinju Shinagawa, une frêle jeune femme de prime abord. C'était une célèbre tueuse en série appelée le clown de Shinagawa ...!!

Nous pouvions être assez dubitatif quant au personnage masculin dans le premier tome. Il est moins mis en avant dans celui-ci : tant mieux ! Nous avons du mal à comprendre les motivations d'Arata, la fascination qu'il semble éprouver pour sa future épouse encore emprisonnée. Face à lui, Shinju est tout à fait fascinante, comme si elle avait deux personnalités, et on la voit tantôt manipulatrice, tantôt au contraire pitoyable, traînant des casseroles et de lourds secrets, sans compter les meurtres si elle est bien coupable de ce dont on l'accuse. Son personnage vaut le détour. Nous ne sommes pas tout à fait dans un huis clos car s'ajoutent dans ce volume à leur duo Koichi, l'avocat de Shinju persuadé de son innocence et Momo, la collègue et confidente d'Arata, qui ont tous deux un grand rôle. Le mangaka s'amuse au niveau des représentations de Shinju en gros plan, comme pour nous rappeler qu'elle est une tueuse en série semblable à Mary Bell mentionnée dans ce volume, et il multiplie les plans rapprochés sur les visages pour nous faire ressentir la tension entre les différents caractères.