Scénario : Kami Garcia
Dessin : Mico Suayan, Mike Mayhew et Jason Badower
À Gotham City, les actes de violence odieux sont quotidiens. Harley Quinn, psychiatre judiciaire et profiler, travaille avec le GCPD sur leurs pires cas. Mais elle est obsédée par un meurtre non résolu qui la hante : la nuit où elle a découvert le corps de sa colocataire marqué de la signature d'un tueur en série notoire connu sous le nom de Joker. Cinq ans plus tard, l'affaire n'est toujours pas résolue et une nouvelle série de meurtres horribles a commencé. Alors que les meurtres s'intensifient et que les scènes de crime méticuleusement construites deviennent de plus en plus élaborées, l'obsession de Harley à trouver le psychopathe dépravé responsable l'entraîne sur un chemin dangereux. Lorsque le passé et le présent entrent finalement en collision, Harley doit décider jusqu'où elle est prête à aller - et combien de lignes elle est prête à franchir - pour résoudre ces affaires une fois pour toutes.
L'histoire se déroule sur deux périodes de temps. L'originalité ici c'est que le passé est illustré en couleur tandis que présent est dessiné en noir et blanc (généralement c'est le contraire). Ce choix des auteurs n'est possible que si les artistes sont tous à la hauteur. C'est d'autant le cas ici avec Mico Suayan, Mike Mayhew et Jason Badower. Le photoréalisme des pages des trois dessinateurs est impressionnants et offre une immersion totale aux lecteurs. Certains n'apprécieront pas ce style mais ici cela colle rudement bien à l'histoire. L'auteure Kami Garcia, spécialiste des séries jeunesse jusqu'à présent, fait brillamment son entrée dans le monde adulte de l'univers DC. Dès les premières pages, elle à la bonne idée de confronter Harleen Quinzel, ici une véritable profileuse, à des enquêtes sur des véritables serial killers comme Ed Bein ou Ted Bundy. Hantée par une affaire du passée lorsque sa colocataire a été sauvagement assassinée par le tueur en série surnommé le Joker, Quinzel est engagée par le GCPD pour enquêter sur une vague de crimes assez sordide. Le réalisme est poussé à telle point que l'auteure a engagé le célèbre profiler américain, Edward Kurz comme consultant. Il y a juste un détail surprenant sur Batman : On apprend qu'il a joué (en quelque sorte) un rôle dans la mort de la mère de Joker. Cela signifie que Batman était là et était déjà en activité quand ce Joker était un enfant ? Ce n'est pas important car Batman est à peine dans ce livre mais c'est quand même un détail étrange. Le point le plus regrettable demeure la couverture française, bien moins classieuse que son homologue américaine.
VERDICT
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Joker/Harley : Criminal Sanity est une histoire loin des œuvres DC habituelles. Gotham est un terrain fertile pour les voyous, mais cette ville semble être proche de notre réalité, donc de New York. L'intrigue tient en haleine du début à la fin et réserve quelques surprises;