Tokyo Revengers est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu vingt-trois tomes à ce jour aux éditions Kodansha. En regardant les nouvelles, Takemichi Hanagaki apprend que son ancienne petite amie, Hinata Tachibana, qui était avec lui au collège, est décédée. La seule petite amie qu'il ait jamais eue vient d'être tuée par un groupe pervers connu sous le nom de Tokyo Manji-kai. Il vit dans un appartement minable aux murs minces et son patron, plus jeune de six ans, le traite comme un idiot. De plus, il est un puceau complet et total. Au plus fort de sa vie, il fait un bond dans le temps de douze ans en arrière au collège ! Pour sauver Hinata et changer la vie qu'il a passée à fuir, Takemichi, un employé à temps partiel désespéré, doit viser le sommet du gang le plus sinistre des délinquants de Kanto !!

Le tome précédent avait teasé la tragédie et ce volume-ci entre de plein pied dans le nouvel arc avec Mikey face à Takemichi qui confesse l'horreur de la situation. On peut séparer ce tome en deux grosses parties : Dans la première, on a droit au face à face, aux questions et à une partie des explications entre les deux jeunes hommes. Ça pleure (énormément) et c'est assez bien géré. Nous étions à fond dans la (b)romance plus que dans le shonen/furyo fantastique et ce n'était pas déplaisant. Le côté à fleur de peau de Takemichi est "l'autre versant" de son côté Nekketsu, prêt à se faire casser la gueule jusqu'à la mort. Ça marche super bien même s'il lui en faut pas beaucoup pour ouvrir les vannes à chaque révélation. Cerise sur le gâteau, le trait de Wakui s'affine et se stylise même (même si c'était déjà le cas avec les couvertures). Ça peut être un poil compliqué sur le moment quand tous les personnages changent de coloration et de longueurs de cheveux mais bon, il faut se laisser porter par le flow du récit. Et avec le recul se rendre compte qu'il y a un mélange d'élégance et de simplicité dans le coup de crayon de l'auteur qui se précise avec le temps. D'ailleurs, qu'est-ce que ça se lit vite ! La seconde partie du tome s'attarde sur quelques flashbacks (plaisants mais qui nous ont un peu moins convaincu parce que semblant un peu trop décorrelés du reste) mais présente surtout le nouveau visage de l'ancienne menace ennemie... et qui sous-entends une grosse révélation (qu'on avait supputé il y a presque une dizaine de tomes).