L'Ecole emportée (Hyoryu Kyoshitsu) est un manga en onze tomes (six pour cette édition) paru au Japon aux éditions Shogakukan. L'aventure raconte l'histoire de Sho , un garçon de l'école primaire qui, après s'être disputé avec sa mère, va en classe comme n'importe quel autre jour sans savoir que sa vie va complètement changer. Après une "explosion" étrange et soudaine, toute son école disparaîtra de son emplacement habituel et sera téléportée dans un monde mystérieux et hostile , apparemment désert et dévasté, mais plein d'horreurs qui mettront à l'épreuve la survie des plus courageux. Etant donné le manque de ressources pour survivre, tous les enseignants perdront la tête et finiront par mourir, laissant ainsi tous les élèves complètement seuls dans ce monde, où ils devront s'organiser pour trouver de la nourriture, de l'eau et un moyen d'être à l'abri de les dangers qui y existent. Un psychopathe, des monstres et des rébellions parmi les étudiants eux-mêmes seront quelques-uns des dangers auxquels ils seront confrontés dans ce monde étrange, qui révélera progressivement ses secrets. L'une des caractéristiques les plus importantes de l'école emportée, comme cela se produit généralement avec les créations du maître Umezu, est qu'il s'agit de l'une de ces œuvres qui vous retient dès le début. C'est  un manga addictif et intense qui ne laisse pratiquement pas une minute de repos au lecteur, puisqu'il y a toujours un danger à affronter, et dont les secrets et mystères sont progressivement révélés de manière magistrale. Jusqu'à ce que nous finissions par découvrir la vraie vérité sur ce monde apocalyptique et tout ce qui entoure l'histoire... même si, bien sûr, nous n'allons pas en parler ici. Vous devrez le découvrir en lisant par vous-même ce chef-d'œuvre de la bande dessinée d'horreur.  
 
Avec tout cela, Kazuo Umezu parvient à transmettre un sentiment de danger constant, une atmosphère oppressante et un malaise  autour de la situation dantesque dans laquelle les pauvres protagonistes ont été mêlés. Et surtout, il porte une attention particulière à la dimension plus psychologique des personnages soumis à des situations extrêmes, là où réside le véritable noyau de la terreur de l'œuvre. C'est effrayant de voir jusqu'où vont les enfants innocents face à leurs pires peurs. Le dessin, évidemment très classique et terriblement personnel, se distingue surtout par son expressivité très puissante. Surtout en ce qui concerne les gros plans caractéristiques (gros plans extrêmes) des visages des personnages, dans lesquels Umezu sait capturer la terreur la plus profonde, la plus désespérée et la plus effrayante mieux que tout autre artiste. Le maître utilise tout cela pour que chaque page et chaque vignette se sente enveloppée d'une aura sombre et sinistre. L'atmosphère lourde qui plane sur chaque scène (obtenue grâce à une grande combinaison d'ombres et de lumières, de lignes cinétiques et de petits détails dans les arrière-plans ornés) rend impossible de penser qu'il y ait un soupçon de tranquillité.