Scénario et dessin : Chihiro Ishizuka
Flying Witch (Furaingu Uitchi) est un manga toujours en cours de parution au Japon et qui a connu onze tomes à ce jour aux éditions Kodansha. Makoto Kowata est une sorcière de 15 ans, et comme le veut la tradition, elle doit quitter ses parents afin de parfaire sa formation. Pour son entrée au lycée, elle s'installe avec son chat Chito dans la petite ville de Shimoyuguchi au nord-est du Japon, chez son cousin Kei et la petite sœur de celui-ci, Chinatsu. Son arrivée ne passe pas inaperçue, Makoto ayant depuis longtemps un très mauvais sens de l'orientation. Nous suivrons des petites tranches de vie avec des personnages globalement très positifs, Makoto la première. L'adolescente respire la bonté, et si ses dons de sorcière sont encore limités, elle peut parler à son chat. Kei s'avère beaucoup plus cartésien que sa cousine et entend reprendre l'exploitation de son père, quant à Chinatsu, elle n'a pas fini d'être étonnée par les habitudes déconcertantes de sa cousine (ah oui elle peut aussi voler sur un balai). Si le quotidien d'une famille de la campagne japonaise se voit chamboulé par cette hôte pas comme les autres, la vie de Makoto va elle aussi être bouleversée par un rythme beaucoup plus paisible qu'à Yokohama. Elle va découvrir les plats régionaux, la culture de la terre, mais aussi le manque de grands magasins.
Chaque volume de Flying Witch est comme une évasion rapide vers un monde de confort. Son rythme, ses images et ses personnages ne font qu'apporter de bonnes vibrations. Dans ce volume de Flying Witch, Makoto et Akane se rendent dans un endroit où elles ne sont pas allées depuis longtemps : chez elles. Après une journée passée à échanger des plats locaux, Makoto prévoit d'aller voir ses parents. Akane les accompagne à contrecœur, car leur mère s'inquiète de son bien-être. En arrivant à Kanagawa, les sœurs sont accueillies par leur famille, leurs amis et une sorte de magie qui semble horrible lorsqu'elle perd sa puissance. C'est alors que Makoto et ses deux amies Miko et Yayoi se lancent dans une quête pour découvrir pourquoi un certain temple souffre de pluies torrentielles. L'accent est mis sur la familiarisation avec l'environnement de la Sorcière volante. (Après tout, un an s'est écoulé depuis le dernier tome !) Le fait de voir Makoto se lier d'amitié avec ses voisins montre à quel point la communauté dans laquelle elle réside actuellement est soudée. Tout le monde a un visage gentil, avec une âme tout aussi chaleureuse et accueillante. Mais quand il est temps pour Makoto et Akane de partir pour Kanagawa, les rires peuvent commencer. Voir Makoto courir après un ours en peluche est un gag visuel amusant, tandis que les chats Chito et Kenny s'amusent à se faire passer pour des poupées sur le chemin du retour. (Peut-être un clin d'œil à Kiki's Delivery Service ?) Miko est très amusante lorsqu'elle fait étalage de sa magie de duplication, Makoto et son père ayant l'air horrifiés par ce qui se passe lorsqu'on touche un clone. Le meilleur humour vient peut-être de la quête de Makoto. La pluie mystérieuse qui tombe durement sur le temple Gotoku-ji donne lieu à une situation cocasse, les sorcières en formation ne comprenant pas ce qui se passe. Cela conduit à des expressions très humoristiques de la part de la cause surprise, ainsi qu'à l'arrivée d'un ami inattendu pour aider à trouver une solution. Tout cela se termine de la meilleure façon qui soit pour ce manga : avec des résolutions heureuses et des embrassades chaleureuses.
VERDICT
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Flying Witch continue d'offrir de bons moments, avec ce dixième volume qui fait la part belle à la magie, à l'humour et à la chaleur. L'auteure Chihiro Ishizuka continue de délivrer certaines des vibrations les plus positives de son récit. Les rires sont plus chaleureux ici, ce qui a surpris ce lecteur de longue date. Néanmoins, lorsque le rire prend fin, Flying Witch parvient toujours à nous ramener dans le royaume de la détente, comme ce volume l'a merveilleusement démontré.