Après de nombreuses années de voyage sans réel objectif, le Transperceneige arrive à bout de course. Laura Lewis a pris le pouvoir et le conseiller Brady finit lynché. Depuis plus d'un siècle, l'humanité n'avait pas abandonnée son tonnerre mécanique. Les passagers sont contraints à chercher un nouvel abri et arrivent donc devant une cité souterraine abritant un parc d'attractions, où ils retrouvent d'autres survivants recouverts de masques de souris en carton. La destination est à priori idyllique, la nourriture et les logements ne manquent pas, et les citoyens semblent tous être traités à égalité. Bien sur, il ne s'agit que d'une illusion, et l'hôte va rapidement laisser sa place au bourreau : Suite à une période de quarantaine pour éviter toute contamination du parc, les passagers du train rejoindront des hangars où se multiplient les expériences contre-nature. Puig et Val (déjà héros des deux derniers opus) refusent de se soumettre. L'état de cette dernière, enceinte, intéresse beaucoup les scientifiques qui entend perpétuer la race humaine, alors qu'une centrale nucléaire irradie la population. Finalement, la vie à bord du train n'était peut être pas si éprouvante que cela ...

Le scénario de cet ultime épisode de Transperceneige nous envoie donc dans une réalité illusoire, un monde de terreur et d'horreur, où les héros n'ont vraisemblablement plus aucune carte à jouer. L'intrigue d'Olivier Bocquet invite à la révolte, mais face à une planète en ruine, la division n'est pas permise. Tôt ou tard, victimes et bourreaux devront se rapprocher et reprendre la route vers l'inconnu. Les décors de cet épisode s'avèrent pratiquement inexistants, la couleur blanche étant dominante, mais le trait charbonneux de Jean-Marc Rochette s'en sort avec les honneurs et la série affiche une réelle identité visuelle.