Vive la Résistance.

Unicorn Overlord est un JRPG tactique avec un monde expansif plein d'endroits à explorer et à sauver, développé par Vanillaware et édité par Atlus. Le jeu nous met dans les bottes métalliques d'Alain, le prince perdu du royaume de Cornia qui, après dix ans, revient avec une bande de héros inadaptés pour libérer sa patrie de l'oppression de l'empire Zenoira. Outre le facteur ludique présent dans la plupart des titres Vanillaware, l'un des principaux facteurs qui distingue la société japonaise est le graphisme et les images de ses productions. En fait, ils montrent clairement à quiconque d'où viennent ces jeux. L'intrigue d'Unicorn Overlord commence par la trahison subie par la mère de notre protagoniste, la reine Ilenia. Après avoir réalisé que les chances d'arrêter la rébellion lancée par son général le plus puissant, Valmore, étaient épuisées, notre monarque décide de livrer une dernière bataille contre le méchant, tandis que Josef, l'un de ses plus fidèles chevaliers, s'enfuit avec le jeune prince Alain. Dix ans plus tard, une série d'événements ramène notre arrivant sur sa terre natale de Cornia. Ce qui était autrefois un royaume de tranquillité et de paix est aujourd'hui un lieu de douleur, de souffrance et d'impôts élevés. C'est à notre héros, à ses amis et à l'armée de libération qu'ils construisent au cours du jeu de sauver le royaume dont Alain est le prince et tous les autres des griffes de Valmore et de son empire de Zenoria.

Conceptuellement, Unicorn Overlord raconte la vieille histoire des opprimés qui s'unissent et renversent leurs oppresseurs. Ce n'est pas nouveau, et nous devons noter que cela peut être vu même dans des titres plus modernes comme Far Cry, par exemple. Cependant, le scénario s'étend sur ce point grâce à un groupe de personnages très divers et intéressants, qui ont tous leurs propres motivations et relations, et qui contribuent à donner une vie propre à des événements qui, autrement, ne seraient rien de plus que banals et piétons. En outre, Unicorn Overlord aborde également des thèmes liés aux problèmes que rencontrent les différentes nations assujetties par Zenoria pour travailler ensemble. Qu'il s'agisse de différences d'espèces (entre humains, anges, elfes et bêtes) ou d'idéologies, les lances et les balistiques ennemies ne seront pas toujours les seuls problèmes auxquels nous devrons faire face. Et bonne nouvelle, le jeu est traduit en français.

Un gameplay en deux temps.

Le gameplay d'Unicorn Overlord est divisé en deux parties principales : l'exploration de la carte et le combat. Dans la première, vous vous promenez dans les royaumes que vous essayez de libérer à la recherche de ressources, d'ennemis et de nouveaux alliés. En outre, vous pouvez lancer des missions pour libérer les différentes villes et forteresses que vous trouvez, ce qui vous donne de nouveaux endroits pour acheter des objets, recruter et améliorer des unités, libérer de nouvelles poupées, etc. Toutes les villes que nous reprenons sont en danger et ont besoin d'un bon nettoyage pour être remises sur les rails. Pour ce faire, nous utilisons le système des livraisons. Ce ne sont rien d'autre que des demandes d'objets, que nous trouvons dans des points de collecte, et qui peuvent être livrés pour reconstruire. Ensuite, l'endroit en question peut recevoir un garde, qui génère des ressources et rend les environs pleins de vie. C'est une façon intelligente de montrer que le voyage du joueur apporte une nouvelle vie à l'univers du jeu. En plus d'éliminer les ennemis et de les remplacer par des villageois, le fait de voir les villes reconstruites nous donne vraiment l'idée que notre combat a un effet, et qu'il ne s'agit pas seulement d'un acte accompli pour atteindre le prochain chapitre de l'histoire. De plus, il faut dire que courir sur le continent de Fevrith, où se déroule le titre, est étrangement addictif et amusant. Ajoutez à cela les nombreuses quêtes secondaires aux récompenses variées et vous comprendrez qu'Unicorn Overlord est à la hauteur en termes d'exploration et de récompenses. Bien plus que ce que l'on trouve habituellement dans les jeux de ce style. Mais qu'en est-il de toutes les manigances nécessaires pour libérer tout le monde des mains de l'Empereur ? À quoi ressemblent-elles ? C'est ce que nous allons voir maintenant.

Les combats rappellent beaucoup ceux des classiques comme Ogre Battle : The March of the Black Queen et Ogre Battle 64 : Person of Lordly Caliber. Oui ce sont de vieux jeux. Mais ce sont des classiques pour une bonne raison, après tout. Quoi qu'il en soit, l'idée générale est d'assembler des escouades de cinq poupées maximum chacune et de les déplacer sur la carte. Vous sélectionnez l'unité, marquez l'endroit où vous voulez aller et c'est tout. À partir de là, vous pouvez déclencher des combats en entrant en collision avec des unités, prendre le contrôle de forteresses et de villes pour sécuriser les points de déploiement des unités, et ainsi de suite. Il est essentiel de se déplacer intelligemment et de maintenir la pression en contrôlant les structures pour remporter la victoire. Les combats se déroulent automatiquement, chaque unité effectuant des actions en fonction de sa classe et du nombre de PA et de PP dont elle dispose. Les premiers déterminent le nombre d'actions et les seconds le nombre de passifs. Tout cela peut être configuré de manière très intéressante dans les capacités de chaque personnage, ce qui permet de contrôler ce qu'il faut faire et quand il faut le faire jusqu'à un certain point. Par exemple, il est possible d'attaquer avec telle ou telle magie lorsque des ennemis sont à proximité, de se soigner lorsque l'on subit des dégâts, et ainsi de suite. Unicorn Overlord dispose également d'un bon nombre de classes, terrestres et volantes, qui se compensent et se complètent de manière très satisfaisante. Tout cela permet de créer un système aussi complexe que convivial, qui ne dépend que de votre volonté. Nous pouvons laisser chaque unité ronde, contrant les autres et disposant de toutes les compétences dans son petit sabot. Ou nous pouvons simplement mettre les plus forts et aller de l'avant. Cette liberté est incroyable. Le seul point négatif, après mûre réflexion, c'est que les escouades ont une petite limite au nombre de poupées que vous pouvez libérer. Cinq, c'est beaucoup, mais quand on en a beaucoup, on a toujours envie d'en ajouter une sixième pour compléter. Enfin, certaines améliorations du nombre d'escouades/personnages sont liées à la renommée de l'armée, qui augmente un peu trop lentement.

Une réalisation resplendissante.

L' équipe de développement de Vanillaware est réputée pour son talent artistique extraordinaire. Grâce à leur maîtrise des graphismes 2D, ils parviennent systématiquement à créer des productions visuellement époustouflantes, transformant l'expérience de jeu en un véritable chef-d'œuvre émouvant. Leurs œuvres se caractérisent par des illustrations détaillées, des scénarios évocateurs et une conception de personnages exceptionnelle, qui se distingue par son incroyable beauté. Dans Unicorn Overlord , chaque classe, race et personnage a été soigneusement modélisé par les talentueux artistes de Vanillaware, qui méritent des éloges pour avoir donné vie à un monde fantastique médiéval incroyablement convaincant. Les graphismes d'Unicorn Overlord sont un régal pour les yeux. Des couleurs vives, des décors construits avec amour, une bonne variété de modèles de personnages (génériques ou la soixantaine de modèles uniques), de sorts, d'attaques, et j'en passe. Tout a été fait comme nous l'aimons, et c'est ce qui distingue définitivement le titre. L'interface du jeu s'intègre parfaitement à ses thèmes principaux, contribuant ainsi à solidifier l'immersion du joueur dans le décor. La bande sonore ponctue bien les différentes péripéties du voyage, et le doublage est très bon, avec des voix qui se marient bien avec les locuteurs. Nous souhaitons faire une remarque concernant le doublage : nous avons démarré le jeu avec l'audio en anglais, mais nous avons rencontré une divergence avec les textes localisés en français. Nous recommandons donc d'opter pour la langue japonaise, qui semble avoir été à l'origine d'une localisation appréciable .