Resident Evil rebirth

Resident Evil est né en 1996 sur PlayStation. Depuis 4 vrais épisodes se sont succédés (tous les volets sont disponibles sur GC d'ailleurs) et un nombre incroyable de spin off en tout genre, pour la plupart d'ailleurs extrêmement mauvais ont été lancés.

Mais, avec l'apparition des 128 bits, le gameplay n'ayant pas bougé d'un iota depuis la PSone, passé la claque technique, que restait-il du RE d'antan ? RE Zero a sans doute été l'élément déclencheur, il fallait revoir les mécaniques de la série et proposer autre chose. C'est pourquoi Capcom Production Studios 4, le studio de Shinji Mikami a entièrement revu sa copie.

Quid de l'intrigue ?

Umbrella Corporation n'existe plus. Un missile nucléaire a en effet détruit Raccoon City, et les actions de la compagnie spécialisée dans les armes biologiques ont dès lors, chuté drastiquement à la bourse. Elle a fait faillite peu après.

Resident Evil 4 débute six ans après le précédent volet. Une brève cinématique d'introduction nous présente Léon S. Kennedy, un des personnages principaux de Resident Evil 2. Il est accompagné par deux policiers, et il débarque dans un village peu rassurant. Pourquoi est-il là ? En réalité, la fille du Président des États-Unis a été enlevée, et votre objectif sera naturellement de la secourir.

Après quelques minutes de jeu, nous savons que nous sommes en Espagne vu la langue et la monnaie utilisée. Mais Léon rencontre quelqu'un, et il lui présente la photo d'Ashley. Surprise, l'homme tente de tuer Léon. Ce dernier n'a pas d'autre choix que de l'éliminer. Mais que se passe t-il donc ici ? Un zombie ? Non pas vraiment à première vue.

Il est temps de sortir nos jumelles et d'observer les villageois. Ils semblent comme envoûtés et font preuve d'une Intelligence certaine. Ils attaquent très souvent en groupe, et vos munitions sont hélas, très limitées. En plus de cela, ils s'organisent très rapidement, parlant entre eux en Espagnol (tendez l'oreille) et étant très sournois.

Un système de combat revu et corrigé !

Intégralement en 3D temps réel, Resident Evil 4 n'a plus rien à voir avec les précédents épisodes. La caméra est collée à l'épaule de votre personnage, et les déplacements sont beaucoup plus évidents qu'auparavant.

3D oblige, le système de tir est très efficace. Vous pouvez tirer n'importe où désormais et la localisation des dégâts est très poussée. Les tirs à la tête sont toujours aussi efficace, et cette fois, il n'y a pas de censure alors c'est très gore. Enfin méfiez vous quand même, car quelques fois vous pourriez voir de drôles de bêtes sortir du coup des ennemis. Inutile de mentionner que la jouabilité au clavier est une abomination et qu'une manette est plus que conseillée.

Quand un ennemi est sonné, vous pouvez donner un coup de pied en appuyant sur X. L'action apparaîtra à l'écran. Il est également plus facile de se dégager en cas de contact avec le méchant. Il vous faudra secouer le stick analogique dans tous les sens. Des écrans fixes, vous apprendront au fil de la partie les nouvelles possibilités.

Attention aux personnes ayant une tronçonneuse ! Ils vous touchent et c'est la décapitation assurée. Résistant en plus ces sales bêtes et vous n'êtes pas à l'abri de vos surprises. Plus tard quand vous aurez trouver Ashley, il faudra repousser la menace, et la protéger. Heureusement, il sera possible de la cacher dans certaines malles.

Une touche de Shenmue ?

Dans Resident Evil 4, il faudra parfois très vite réagir. Compte tenu de l'IA plus élevée de vos adversaires, ils n'hésiteront pas à vous préparer des pièges un peu partout. Le premier d'entre eux est une pierre qui dévale une pente, et qui vous fonce dessus. Il faudra mitrailler le bouton pour l'éviter sinon c'est Game Over.

Avec certains boss également, il est requis d'appuyer sur les touches à l'écran le plus rapidement possible ! Avec un peu d'entraînement, on s'y fait.

Des munitions ? Où ça ?

A la manière d'un FPS, ou même de PSO, quand un adversaire est battu, certains items restent au sol. Très souvent ce sera des munitions, quelques fois des herbes, de l'argent ou encore des bijoux. L'argent est d'ailleurs très utile dans le jeu mais nous allons y revenir plus tard.

Petite précision sur les herbes : le système a également changé. Auparavant, vous pouviez les utiliser pour créer de nouvelles munitions. Maintenant, les Herbes Jaunes et Rouges sont également associées à la vie du personnage. En faisant des mixtures avec l'herbe verte, vous récupérez davantage de vie, et augmentez votre barre de santé. Quand Ashley sera à vos côtés, il faudra aussi surveiller son statut et ne pas hésiter à lui redonner un spray en cas de difficulté.

Mais le problème, vient une nouvelle fois de la taille de l'inventaire assez réduite, les coffres ayant de plus disparu, et il va falloir ruser. Fort heureusement il est possible de récupérer de nouvelles mallettes dans la partie.

Vous trouverez également des objets en tous genre dans les maisons ou dans des coins reculées. Pour casser les caisses, il vous suffira de presser L pour sortir le couteau.

Argent, trop cher ...

A quoi sert donc l'argent récupéré dans la partie ? A acheter ou améliorer des armes. Peu de temps après le commencement du jeu, vous entendrez un personnage (en Anglais) qui vous appelle. Il est possible de lui revendre certains trésors également. Cependant je vous conseillerai d'être extrêmement prudent dans vos dépenses. Certaines armes peuvent être récupérées facilement dans le jeu si vous ouvrez l'oeil.

Il s'agit plus exactement d'un vendeur ambulant, que vous retrouverez à plusieurs endroits précis. D'ailleurs en pressant R1, la carte apparaîtra et vous verrez son emplacement, mais aussi où il faut se rendre, et où se trouvent les machines à écrire.

Sauvegarde en cours

Fini les rubans encreurs ! Il est possible dorénavant de sauvegarder avec n'importe quelle machine à écrire et autant de fois qu'il le faudra. On décèle des points de contrôles également. En général après le logo Chargement, donc à chaque changement de salle, la console mémorise votre position.

Techniquement monstrueux

Monstrueux, mais pas dans le bon sens. Graphiquement parlant, la version PC de Resident Evil 4 n'impressionne pas du tout. Les couleurs sont fades, la gestion des sources lumineuses totalement absente, les textures manquent cruellement de finesse, bref on ne peut qu'etre déçu après avoir joué à l'original GameCube.

Heureusement, le jeu reste fluide, et Léon peut courir sans trop de tracas. Les temps de chargements sont par contre étrangement longuets, et de nombreux bugs entachent l'aventure.

Musicalement, c'est flatteur une fois encore. Des musiques très adaptées dont certaines sont des remix d'un autre jeu Capcom, à savoir PN 03. En général elles s'accordent à la situation. Quand le rythme s'accélère, vous pouvez être certain qu'un danger est en approche. Bruitages et onomatopées réalistes, la sonorité prenant en compte la dimension d'espace, et doublages Américains ayant la pêche (textes écrans en Français).

RE4 reste assez facile à prendre en main si vous disposez d'une manette. Sinon, nous ne sommes pas loin de la catastrophe !

On retrouve une histoire remplit d'évènements, que nous avons choisi de ne pas dévoiler pour laisser le plus de surprises possibles à nos lecteurs. Juste quelques mots cependant : Sans rentrer dans les détails sachez que les apparences sont parfois trompeuses.

La durée de vie se montre à la hauteur. Une vingtaine d'heures en moyenne, voire plus si vous visitez toute la carte du jeu. C'est énorme pour un Survival Horror surtout que cette version PC inclut les missions bonus de l'épisode PS2 (dont les séquences avec Ada, qui vit le scénario d"un autre point de vue).