Alors que sa mère souhaiterait le voir resté dans son pays, Zola parvient pas à trouver un emploi. Un chef d'entreprise li suggère de partir vers l'Europe, représentée ici comme un eldorado, où il pourra y faire sa vie. La peur au ventre, Zola décide donc d'entreprendre un périlleux voyage pour la France. Nous irons vivre ailleurs prend souvent des airs de documentaire. : Zola devra d'abord tout d'abord chercher un passeur, puis embarquer sur un navire de fortune pour les Iles Canaries, avant de gagner la France. Un voyage coûteux sans aucune garantie de succès, et dont beaucoup de migrants y laisseront la vie. Si l'action prend place entre 2007 et 2008, rien n'a véritablement changé aujourd'hui. Pourtant le film se conclut avec une touche d'espoir, avec un Paris très tolérant, où l'on note une solidarité certaine entre immigrés.

Le film a été tourné sans aucune autorisation de tournage, et montre l'urgence de la situation. Forcément, le montage s'en ressent, avec des couleurs très peu saturées, et qui donnent souvent l'impression de regarder un long métrage en noir et blanc. De plus, les séquences s'enchaînent parfois un peu trop rapidement, donnant l'impression d'assister à un marathon. Certes, le réalisateur avait sans doute à cœur de traiter de multiples thématiques, mais on aurait apprécier une meilleure gradation des propos.