Une suite directe.

Développé par Rebellion, Sniper Elite 4 vous place à nouveau dans la peau d'un sniper lors de la Seconde Guerre Mondiale. Vous incarnez un soldat d'élite de l'armée américaine, Karl Fairburne, et l'intrigue se déroule à présent en 1943 en Italie du Sud. Votre objectif est de retrouver un officier Nazi qui a mis au point une arme si puissante qu'elle pourrait faire basculer le cours de la guerre. Il vous faudra également assister la résistance italienne contre les forces fascistes du pays. C'est tout l'avenir de l'Europe qui se joue à présent ! Mais quel est le réel concept de Sniper Elite ? Éliminer les ennemis et faire preuve d'une discrétion hors paire, ce qui ne sera pas toujours facile, l'intelligence artificielle étant assez affutée et vous repérant au moindre faux pas. Alors il va falloir s'entraîner et observer les mouvements de ses cibles avant d'effectuer une action, ou alors attendre qu'un événement extérieur (comme le passage d'un avion) couvre vos pas. Dès lors que le tir aura réussi, un zoom et un effet spécial sont déclenchés histoire d'immortaliser ce moment. Le titre prend non seulement en compte la gravité, la distance, la force du vent, le coefficient de pénétration. Autant de détails qu'il faudra surveiller avant de décocher un tir. En cas de réussite, vous pourrez apercevoir la Killcam, une vue au ralenti de son tir victorieux, encore plus détaillée que dans le précédent opus.

Nonobstant, Sniper Elite 4 n'intègre pas que des fusils de sniper. On retrouvera une mitraillette légère, une arme de poing, ou encore un pistolet silencieux. Toutes les armes sont d'ailleurs modifiables, et permettent de mieux appréhender les affrontements directs, même si elles devront s'utiliser avec parcimonie tant les balles sont peu nombreuses. Il reste toujours la possibilité de récupérer des munitions sur vos victimes, et si vraiment le danger était trop présent, il sera possible d'utiliser des grenades ou des mines, mais côté discrétion, oubliez tout de suite. On préférera compter sur les objets de diversion pour attirer le soldat ennemi dans sa ligne de mire. Les jumelles seront d'ailleurs utiles pour observer le niveau sans devoir retenir sa respiration. Chaque mission comporte un ou plusieurs objectifs principaux, mais aussi des des tâches facultatives (destruction de chars ou de tours de contrôle par exemple). A la manière de Splinter Cell ou Watch Dogs, il est possible de marquer les cibles avec les jumelles pour ensuite les suivre sur la mini-carte. Vous accéderez par la même occasion à une petite biographie de votre future victime.

Une réalisation en progression.

D'un point de vue technique, Sniper Elite 4 marque un pas en avant depuis le précédent opus. Les environnements italiens sont forcément beaucoup plus détaillés que le désert africain, et surtout les cartes se montrent beaucoup plus vastes, garantissant plus de liberté dans la résolution de vos objectifs. Les décors s'avèrent plutôt détaillés, et les jeux de lumières particulièrement crédibles. Le graphisme est assez joli dans l'ensemble (et en 1080p), même si les textures apparaissent parfois un peu ternes et que les modélisations des ennemis ne s'avèrent pas toujours très détaillées. Heureusement l'animation est de bonne facture et ne ralentit jamais, cette édition PlayStation 4 tourne d'ailleurs en 60fps. Côté jouabilité justement, au sniper cela demeure assez aisé, mais lors des phases à pied, quelques imperfections se font ressentir. Bien sur, vous pourrez aussi désactiver toute assistance dans le mode extrême, seule une boussole indiquant alors le sens du vent. Difficile de viser dans ses conditions ! En solo, la durée de vie est plutôt convenable, avec seulement huit missions mais celles-ci s'avèrent particulièrement longues. De quoi y passer environ douze heures de jeux (on peut sauvegarder à tout instant), sachant que vous pourrez également collecter de nombreux items bonus dissimulés ça et là dans les niveaux. On retrouve également différents modes multijoueurs (Deathmatch, Team Deathmatch, Distance King, Team Distance King, No Cross, Story, Overwatch, Survival) sur six cartes dédiées. Du multijoueurs très classique en somme, mais somme toute très sympathique, même si les serveurs PS4 sont encore peu fréquentés à l'heure actuelle. Le jeu est aussi compatible PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, mais la prise en main n'est pas des plus confortables

L'ambiance demeure l'un des points forts du jeu, et la bande son contribue à vous mettre en immersion, tout le contraire des doublages français qui semblent tous droits sortis d'une série B. En revanche, on appréciera que l'expérience s'avère moins linéaire que par le passé, apportant davantage de liberté d'action, même si Karl ne gagne pas beaucoup de nouveaux moments (si ce n'est grimper les petits murets), et une plus grande verticalité des environnements. Les bugs de collision n'ont pas été supprimés cela étant. A noter que les joueurs ayant pré-commandé le jeu ont accès une mission exclusive "Mission Objectif Führer", où il faudra infiltrer une baie d'amarrage secrète en pleine mer Méditerranée et atteindre le lieu idéal pour éliminer votre cible.