À trente-trois ans, Mathieu ne sait pas qui est son père. Un matin, un appel téléphonique lui apprend que celui-ci était canadien et qu'il vient de mourir. Découvrant aussi qu'il a deux frères, Mathieu décide d'aller à l'enterrement pour les rencontrer. Mais, à Montréal, personne n'a connaissance de son existence ni ne semble vouloir la connaître...

Le Fils de Jean est un film dont on sort grandi. Et pourtant l'histoire est simple, voire banale. Mais la façon, toute en retenue, qu'a le réalisateur de s'adresser à notre intelligence et à notre sensibilité fait que nous sommes nous-mêmes progressivement rehaussés au niveau de ces très beaux personnages, d'une grande maturité, placés qu'ils sont pourtant devant un drame qu'ils essaient de contenir, voire peut-être de résorber, avec humanité. Efficace antidote au cynisme ambiant, ce film a la don de nous faire reprendre goût à la vie en commun. Et bien sûr, il faut souligner la performance des acteurs, magnifiques duos, qui est à la hauteur du propos.