Kennel Block Blues est une mini-série initialement publiée par Boom Studios aux États-Unis. Oliver est un bon chien, le typique chien de famille. Sans comprendre pourquoi, il est incarcéré du jour au lancement au chenil de Jackson State, où il est immédiatement condamné à mort avec le reste des autres pensionnaires, attendant une injection mortelle si son salut ne vient pas avant. Il va lui falloir de l'aide pour s'échapper du chenil, mais quand le stress de la vie carcérale prend le dessus, il commence à fuir la réalité, se réfugiant dans un monde tout droit sorti des cartoons. Il est temps de s'évader ... dans une comédie musicale. Oliver retrouvera t-il ses esprits avant qu'il ne soit trop tard ? Le temps presse ...

Le scénariste Ryan Ferrier (Sons of Anarchy) nous présente une histoire originale mettant en scène des chiens (mais aussi des chats) humanoïdes. L'ambiance de la prison est bien reproduite, les tensions entre espèces sont palpables (un gang de chat dirige les lieux) et pour s'évader du quotidien, Oliver (persuadé d'être innocent) se réfugie dans la fantaisie (ou la folie c'est selon). L'intrigue à sa manière dénonce la cruauté des hommes, il s'agit presque d'une chronique sociale revisitée. Bien sur, plusieurs détenus tenteront de s'échapper, malgré la présence fantomatique des gardiens. Ce récit unique et loufoque est parfaitement mis en images par Daniel Bayliss (Mighty Morphin Power Rangers), précis et très efficace avec les animaux humanisés qui ont fait le succès de Blacksad. La couverture de l'album est d'ailleurs particulièrement révélatrice de l'ensemble : A gauche, vous appréciez le monde tel qu'il est vu par Oliver, à droite la terrifiante réalité.