Harlots est une série britannico-américaine diffusée depuis 2017 sur ITV (UK) et Hulu (US), mais seulement depuis 2019 en France sur Canal +. A Londres en 1763, une femme sur cinq gagnait son argent comme travailleuse du sexe. Le bordel de Margaret Wells (Samantha Morton) se trouve dans Covent Garden, le principal quartier londonien des théâtres et des loisirs. Elle a une poitrine somptueuse, un sourire de sorcière et une vision cynique de la vie. Alors qu'elle trace les grandes lignes de ses prochains projets, sa fille aînée Charlotte (Jessica Brown Findlay de Downton Abbey) est la vedette de la scène nocturne londonienne et la courtisane favorite d'un baron excentrique. La plus jeune fille Lucy (Eloise Smyth) est sur le point de commencer à travailler : sa virginité est vendue aux enchères au plus offrant. Mais il y a aussi la rivalité, stimulée par la liste Harris : un livre de critiques sur les prostituées. En particulier, Margaret Wells est en concurrence avec la distinguée madame Lydia Quigley (Lesley Manville), qui dirige un établissement beaucoup plus chic sur Golden Square. Ses dames de plaisir sont aussi des compagnes de table cultivées, formées en art, au français et à la musique. Et puis il y a la Puritaine Florence Scanwell (Dorothy Atkinson) qui préfère brûler toutes les catins avec des torches.

Le cœur de la série a été jusqu'à présent la vive rivalité entre les "madames" concurrentes, se battant les unes contre les autres tout en luttant contre un patriarcat corrompu ainsi que pour leur pouvoir. Cette deuxième saison élargit son attention pour intégrer les expériences d’autres femmes. Limehouse Nell (Sheila Atim) et Noah (Eric Kofi Abrefa) s'associent à Harriet (Pippa Bennett-Warner) pour donner la parole aux femmes de couleur contemporaines (appuyée par une excellente Rosalind Eleazor). Et l'introduction de Lady Isabella (Liv Tyler) ajoute l'exemple fascinant d'une femme soi-disant riche, mais sans indépendance, car elle n'a pas accès à son héritage, sauf par le biais de son infâme frère. Ajoutez à cela de nombreux enfants de Lydia et Margaret, en particulier Charlotte (Jessica Brown Findlay) et ces huit épisodes incitent à une exploration convaincante de la façon dont les femmes se sont creusées une place sous les restrictions imposées par une société hypocrite et se sont soutenues mutuellement. C'est quelque chose qui reflétait les équipes de rédaction et de direction principalement féminines utilisées ici, n'exploitant jamais leurs acteurs, mais montrant leurs différentes forces.