Le 31 décembre 999, le ciel se déchaîne sur le royaume de France : Conformément aux prédictions de l'Apocalypse, une pluie de feu est jetée sur la Terre. Les forêts brûlent, les villes sont dévastées, le sol tremble, les montagnes disparaissent et une couche de poussière terrifiante plonge le monde dans une nuit sans fin. Le temps de l'obscurité commence sous nos yeux. Pendant des années voire des siècles, la nature reprend ses droits, amenant les bêtes sauvages à dominer la planète et à balayer les derniers vestiges de la civilisation. Des milliers de générations plus tard, le soleil commence de nouveau à briller sur la planète bleue. C'est le début des âges perdus, une époque où tout le savoir ancien a disparu. Il va falloir tout reprendre à zéro ou presque. Primus a retrouvé la trace des connaissances des hommes et le moyen de faire pousser une plante, l'engrain (voir tome 1). Après sa disparition, sa fille Elaine de Moor prend le flambeau. La traversée de la Mer des Aigles sera éprouvante pour Elaìne, car le rapace a gagné en évergure au fil des siècles ..
 
Après une très bonne mise en bouche avec le premier épisode, Jérôme Le Gris et Didier Poli sont déjà de retour avec ce deuxième tome des Âges Perdus. A la fin du premier album nous avions quitté Elaine partie à la recherche des écrits disparus après avoir perdu tout son peuple lors d'un terrible combat entre les différents clans. La voilà confrontée à de nouveaux dangers comme la Terre des Meutes et ses hommes-cerfs. Elle y fait la connaissance de Mara et ensemble, elles trouvent abri dans les ruines d'une cité: Lutecia. Ici, elles échangent leurs connaissances. Elaine lui raconte la légende de l'Aegis tandis que Mara lui parle des Arpenteurs. Cette saga nous propulse dans un temps médiéval alternatif où une civilisation quasiment éteinte fait tout pour survivre. Malgré les dangers, Elaine tient à honorer la promesse faite à son père et ce deuxième volet cherche à développer davantage la personnalité des clans jusqu'alors inconnus qui se répartissent de l’autre côté de la mer d’où part l’héroïne. Le rythme du scénario signé Jérôme le Gris est plutôt bon, la lecture s'avère fluide et agréable. Les illustrations de Didier Poli sont très belles, la menace est perceptible à chaque instant, un sentiment soutenu par des couleurs rayonnantes de Bruno Tatti.