Lorsqu'une étudiante (Larsen Thompson) découvre une vieille boîte en bois contenant des cartes de tarot dans le grenier, elle décide de les apporter à la prochaine réunion avec ses amis. Spontanément, le groupe étale les cartes, sans se rendre compte qu'ils enfreignent ainsi une règle non écrite du tarot : Il ne faut jamais utiliser les cartes d'un autre. En tirant les cartes maudites, les jeunes adultes libèrent sans le savoir une force obscure qui était prisonnière du tarot. Réussiront-ils à échapper à ce mal inavouable ?

Une malédiction inquiétante, des forces obscures venues d'un autre monde et de jeunes protagonistes séduisants qui sont peu à peu confrontés de manière cruelle aux horreurs que leur jeu mortel (ici : les cartes) leur a prédites. L'épouvante pour adolescents « Tarot » rappelle beaucoup, non seulement sur le fond et la forme, mais aussi sur le plan dramaturgique et visuel, le succès du box-office de l'année dernière « La Main » (alias Talk to Me).  « Les Cartes du Mal» (Tarot en V.O.)  est toutefois encore plus frappant, plus sensationnel et plus prévisible (et donc plus ennuyeux) que “Talk to me”. Cela est dû d'une part à l'histoire invraisemblable et trop construite, dans laquelle un événement survenu il y a longtemps joue notamment un rôle prépondérant. Et d'autre part, à la prévisibilité des événements, puisqu'en fin de compte et chronologiquement, les protagonistes sont victimes de la malédiction les uns après les autres. « Destination finale vous salue. Et tant d'autres films d'horreur qui suivent toujours le même schéma. La compassion ou même la sympathie ne s'installent pas. Après tout, il s'agit de personnages tout faits, qui restent insaisissables par leur manque d'expression et d'élaboration figurative. Les meilleurs moments du film sont quelques frayeurs et jump-scares, effectivement assez violents. Et la musique du film. L'acoustique malsaine du score d'ambiance confère aux scènes d'horreur quelque chose d'angoissant, auquel s'ajoute l'utilisation inattendue mais amusante d'un classique de la pop des années 80 que l'on n'avait plus entendu depuis longtemps.