C’est le 11 septembre que vous pourrez vous délecter du troisième volume d’Ad Astra, la dernière pépite historique du catalogue Ki-oon. Une belle occasion pour vous en dire un peu plus sur ce titre passionnant qui continue de ravir des cœurs !

Première œuvre de Mihachi KAGANO, Ad Astra nous plonge dans un conflit colossal entre deux puissances majeures des côtes de la Méditerranée occidentale de l’époque : Rome et Carthage ! Leur affrontement aura un impact décisif sur le paysage méditerranéen, centre du monde à cette époque, et s’étendra sur trois guerres, dites les guerres puniques. 

Celle à laquelle s’est intéressé l’auteur dans son œuvre est la deuxième guerre punique, qui s’étend de 218 à 202 avant J.-C. Elle fut le champ d’action de deux stratèges de légende : Hannibal Barca et Scipion l’Africain, les deux héros d’Ad Astra ! 

Penchons-nous un peu plus sur le contexte géopolitique de l’époque…

En 241 avant J.-C., Carthage régnait en maître sur la Méditerranée, jusqu’à ce qu’une guerre sanglante, plus connue sous le nom de première guerre punique, force l’empire à capituler sous les coups de son adversaire avide de nouveaux territoires : Rome. Après sa défaite, Carthage se retrouve dans une situation financière désastreuse. Elle doit en plus faire face à la révolte des mercenaires libyens et numides recrutés pendant la guerre et que l’empire ne peut pas payer. Carthage est alors confrontée à une mutinerie qui l’occupera deux ans, l’affaiblira davantage et permettra à Rome de s’approprier quelques territoires supplémentaires…
Mais ce n’est pas tout ! Carthage se verra contrainte de payer un tribut exorbitant afin d’éviter une nouvelle guerre contre Rome qu’elle ne pourrait pas financer. Une humiliation de trop, qui restera longtemps gravée dans l’esprit des Carthaginois.

Humiliée, trahie, affaiblie : tout appelait Carthage à la revanche !

Plusieurs raisons expliquent la reprise du conflit entre Rome et Carthage : l’humiliation du tribut exorbitant versé aux Romains, les gros moyens financiers que demande l’entretien des troupes en Hispanie, l’esprit de revanche d’Hannibal et sa haine envers Rome ainsi que les succès de l’armée du même Hannibal, qui finissent par susciter une volonté de vengeance chez les Romains…

"Je jure que dès que l’âge me le permettra (…) j’emploierai le feu et le fer pour briser le destin de Rome." (Theodore Ayrault Dodge, "Hannibal", éd. Da Capo Press, New York, 1995.)

Afin de pouvoir faire face à son adversaire, Hannibal sait qu’il doit asseoir son autorité dans les territoires hispaniques. Peu à peu, il se met en marche, soumet de nouvelles cités et accroît ainsi ses rangs. La prise de Sagonte en 219 avant J.-C.finira de mettre le feu aux poudres et mènera à une guerre ouverte avec Rome.
Hannibal part ainsi avec plus de 95 000 hommes et 37 éléphants pour un long périple qui l’emmène de la péninsule ibérique à l’Italie, l’infériorité navale de Carthage lui imposant de faire le chemin à pied, en passant par les Pyrénées et les Alpes. Les nouveaux territoires conquis en route lui permettront de rallier de nouveaux alliés, mais les pertes seront également nombreuses… Selon Polybe, c’est avec quelques 26 000 hommes, dont 6 000 cavaliers, et seulement 2 éléphants qu’Hannibal arrive en Italie.

Mais plus que l’excellent meneur d’hommes, ce qui intéresse Mihachi KAGANO, c’est surtout Hannibal le grand admirateur d’Alexandre le Grand, Hannibal le stratège militaire ! L’homme rusé, celui qui mènera des attaques d’une audace rare, surprenant et mettant en déroute l’armée romaine pourtant numériquement bien supérieure à l’armée carthaginoise et perçue comme imbattable.
Or il va devoir faire face à un adversaire redoutable et non moins brillant : Scipion L’Africain ! Ces deux génies militaires offriront à l’Histoire des affrontements remarquables à coups de tactiques militaires soigneusement préparées, impressionnantes et insolentes d’ingéniosité !

Vous voici parés pour l’arrivée imminente du tome 3 d’Ad Astra, qui s’annonce épique !