Dormez en paix, contribuables ! L'ordre et la sécurité vont régner. Nos chers Gendarmes reprennent du service pour mieux s'attaquer aux voleurs, aux manifestants récalcitrants, aux chauffards, mais aussi et surtout aux contrevenants. Ce nouvel épisode reprend un schéma classique d'une page par gag, et la brigade va une fois de plus en voir de toutes les couleurs. Entre la filature qui tourne mal (c'est le bandit qui chasse le gendarme), la séance d'entraînement type du GIGN (on défonce une porte, on crie et on immobilise les suspects) qui ne donne pas les résultats escomptés, le trop plein d'heures supplémentaires non payés qui commencent à peser sur le moral des troupes, la leçon d'interrogatoire très vieille école (on tutoie d'emblée, on parle fort, on met un coup de lampe dans les yeux voire un coup d'annuaire sur la tête) face à la méthode plus moderne du putois dressé (dès la première question, le sconse lâche les gaz), la vie à la caserne n'est pas un long fleuve tranquille.

Pour ne rien arranger, le chef Leteigneux se retrouve célébré en héros pour un fait d'armes que l'on doit totalement au hasard ! La télévision et les journaux s'en mêlent et bientôt la mairie songe à construire une statue en son honneur, rien que ça. Parfois, quelques pages plus philosophiques essayeront de mieux cerner la psychologie des hommes en bleu. Certaines fois cela va très loin, et on se dit qu'il vaut mieux éviter de rencontrer ses caricatures dans la vraie vie ! Le dessin affiche un très humoristique efficace et une belle gestion des couleurs.