Karla ferait tout pour Frankie, son fils de six ans. La journée a pourtant mal commencé pour cette serveuse qui doit accommoder des clients difficiles. Après plusieurs heures de travail pénibles, Karla propose se rend dans un parc d'attractions avec son enfant. Son téléphone sonne, et puisqu'il s'agit d'un appel important, Karla décide de se mettre à l'écart du bruit. Il ne lui suffit que d'un moment d'inattention pour perdre de vue son fils. Celui-ci s'est fait enlever par un couple et la mère enragée se met à la poursuite des ravisseurs.

Si Halle Berry est en tête d'affiche de Kidnap, le réalisateur est beaucoup moins connu puisque l'espagnol Luis Prieto signe ici son premier film aux États-Unis. C'est peut être la crainte d'un fiasco qui explique la sortie discrète de Kidnap en Europe, la France n'ayant même pas droit à une sortie en salles (mais seulement en e-cinéma). Tourné en seulement quatre semaines, ce long métrage rappelle quelque peu "The Call" (2013), déjà avec Halle Berry, mais l'exercice tourne ici différemment. Les courses-poursuites sont adroitement menées et il est facile d'avoir l'impression que toute personne peut se retrouver à la chasse de tels kidnappeurs. L'histoire explique aussi qu'il est très important d'observer l'environnement autour de soi afin de le décrire du mieux possible aux autorités compétentes, et que finalement, l'instinct peut nous pousser à commettre des actes irréfléchis mais salvateurs. En revanche, l'épilogue est un peu lisse, comme si le réalisateur avait du respecter le sacro-saint happy end américain ...