Il était une fois.

Développé par Konami, Time Hollow (Cave du Temps en français) est un jeu d'aventure qui n'a jamais vu le jour en France, et pourtant le titre avait été localisé dans la langue de Molière.  La veille de ses 17 ans, Ethan Kairos a une violente dispute avec ses parents, et se refugie dans sa chambre. Le lendemain matin, il se réveille dans une réalité où ses parents ont disparu il y a bien des années ! Ethan met rapidement la main sur un stylot, sorte de baguette magique, permettant d'ouvrir des vortex vers le passé. A l'instar de la série Code Quantum, il faudra y corriger certaines erreurs, mais faire également attention aux conséquences impliquées dans le temps présent. Eh oui, rien n'est jamais simple dans les déplacements temporels. La mise en scène rappelle quelque peu les Phoenix Wright et autres Professeur Layton, avec une ambiance très manga et une succession d'images fixes.

Le concept lui est assez proche d'un jeu d'aventure point'n click. On passera beaucoup de temps à discuter avec les autres personnages, à cliquer sur le décor à la recherche d'une interaction, ou encore à ramasser des objets. Fréquemment, en utilisant le stylet, il faudra ouvrir une fenêtre temporelle pour récupérer un item ou au contraire y déposer un élément. Cependant, créer un vortex consomme du Temps. Cette barre de vie pourra néanmoins être recharger en croisant Sox, le chat du héros, qui se balade dans la ville. La progression est très linéaire, et le jeu vous tient par la main du début à la fin.

Une réalisation convaincante.

Si les décors ne brillent pas par leur variété, les graphismes de Time Hollow se montrent relativement satisfaisants pour une production DS. On évolue au sein d'une métropole japonaise,  où l'ambiance change radicalement selon l'heure de la journée. L'intrigue est également soutenue par des scènes cinématiques très réussies. Le panel d'action ne propose pas beaucoup de choix, mais c'est aussi le genre qui veut ça. La prise en main est en tout cas sans défaut, tout juste pourrait-on lui reprocher un grand classicisme, malgré la présence des vortex temporels. Que dire de la traduction française, si ce n'est qu'elle se montre parfois très approximative. Entre les fautes de syntaxe, l'orthographe parfois vacillante, et la grammaire qui n'est pas toujours respectée, il y aura de quoi être pantois.

Porté par des doublages américains plutôt convaincants, la bande son s'avère très rythmée, tantôt gaie, tantôt triste, elle joue les équilibristes et s'adapte parfaitement à la situation rencontrée.  Le thème d'introduction est même interprété par la chanteuse sud-coréenne Masanori Akita. Si les dialogues sont souvent très longs à suivre, la durée de vie n'excède pas les sept heures de jeux, et contrairement à un 999 par exemple, on ne compte aucune fin alternative. Tout juste peut-on assister à certaines séquences optionnelles mettant en scène le chat Sox.