Editeur : Développeur : Genre : film Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0077/10 Réalisé par David Ayer. Avril 1945. Alors que les Alliés font leur dernière avancée en Europe, l’impitoyable sergent Wardaddy et ses 4 hommes, dont une toute jeune recrue qu’on lui a imposée, sont envoyés en mission derrière les lignes ennemies, aux commandes d’un char Sherman. En dépit de leur nombre et de leur armement, ils vont tenter de frapper l’Allemagne nazie en plein cœur. 1944. Allemagne. Fin de la guerre. La capitulation est proche mais les combats persistent. Le sergent américain Don est chef à bord de son char baptisé Fury et veille sur son équipe. Il va devoir accueillir Norman, jeune recrue fraîchement débarquée dans ce bourbier, promis à la dactylographie mais promu mitrailleur suite à un manque d'effectifs, et dont les idéaux vont vite se heurter à la dure réalité de la guerre. Tout comme ce jeune bleu, le spectateur va être plongé sans ménagement la tête dans la gadoue et le sang. Fury est un film de terrain, filmé au ras des tranchées, au plus près des obus et des tirs, en plein milieu des campagnes morbides où tout peut basculer en une fraction de seconde, et voir le répit se transformer en horreur. Peu scénarisé (le récit est un enchaînement de séquences d'action et de scènes où les protagonistes échangent, discutent, et se dévoilent), le film n'aborde pas la guerre sous l'angle de la stratégie militaire ou de la géopolitique globale mais bien sous celui des exécutants, des "petites mains" du combat. A l'image de son personnage, Brad Pitt fait le boulot en vieux briscar mais on retiendra surtout la prestation de Logan Lerman dont le visage poupon et les grands yeux bleus naïfs incarnent parfaitement le gentil idéaliste plongé en plein cauchemar, si bien qu'on a l'impression de voir "Charlie à la guerre" (Lerman s'était révélé en lycéen écrivain et utopique dans Le Monde de Charlie). Car c'est bien Norman le personnage-clé du récit, celui qu'on voit évoluer (les autres sont déjà blasés) et auquel on peut facilement s'identifier en tant que "non-professionnel de la guerre". La Beouf, Bernthal et Pena sont quant à eux relégués au quasi-rang de tapisserie. Si certains jeunes d'aujourd'hui en quête d'identité et d'action rêvent d'aller guerroyer à l'étranger pour s'extirper de leur ennui quotidien, qu'ils aillent voir Fury d'abord, l'envie leur passera certainement. VERDICT-Même s’il roule sur des sentiers plus battus que glorieux, Fury reste un bon film de guerre, captivant du début jusqu’à la fin, avec ses moments forts, ses déchirements et ses morceaux de bravoure. |