Depuis qu'il a terrorisé la petite ville américaine d'Haddonfield avec une série de meurtres brutaux il y a 40 ans, Michael Myers (Nick Castle), isolé du monde extérieur, a été incarcéré dans un établissement psychiatrique. Lorsqu'il doit être transféré avec d'autres détenus très dangereux, la catastrophe se produit : Le transport du prisonnier est victime d'un accident routier et lui a permis de s'échapper. Poussé par son envie bestiale de tuer, Myers part pour Haddonfield et le terrible cauchemar commence à nouveau pour les habitants. Seule Laurie Strode (Jamie Lee Curtis), qui avait à peine échapper au tueur masqué de l'époque, est prête à affronter le mal personnifié ...

Chaque année, un classique du cinéma est repeint. Que ce soit Spider-Man ou Superman, la Planète des Singes ou Batman. Les remakes ou les reboot consistent toujours à offrir à un public moderne une adaptation cinématographique moderne d'un contenu classique. De temps en temps, cela devient un peu compliqué, par exemple, lorsque différents cinéastes s'essayent au même sujet pendant des décennies. Un cas de ce genre est Halloween (2018) qui ne doit pas être confondu avec l'original du même nom de 1978 (réalisateur : John Carpenter) ou le remake du même nom de 2007 (réalisateur : Rob Zombie). Halloween (2018) ignore tous les films précédents et se lie parfaitement à l'original de 1978.

L'histoire suit le modèle classique de l'original comme sur des rails, introduisant deux nouveaux personnages (deux reporters). La scène sur les toilettes de la station-service est d'une dureté convenable, qui compense un peu la faiblesse dramaturgique du film. Car Michael Meyers semble étrangement peu menaçant après sa première performance, vraiment palpitante. Ses meurtres sont mis en scène de façon peu spectaculaire, soit dit en passant. C'est étonnant de voir à quel point le réalisateur David Gordon Green a travaillé ici sans prétention et avec peu d'enthousiasme. La partie centrale du film est superflue la plupart du temps et pourrait être supprimée sans ménagement. La relation mère-fille-grand-mère n'est que légèrement approfondie, le personnage campé par Jamie Lee Curtis, Laurie Strode, est développé de façon inconsistante comme un mélange d'épave psychotique et d'amazone dure à cuire. À la fin, le film développe encore plus de potentiel. La dernière séquence avec Laurie Strode dans la maison à la recherche de son ennemi juré, Michael Myers, est mise en scène de façon très excitante. À ce stade, le film compense beaucoup.