2014 : La fin de carrière de Solid Snake ?

Créé par Hideo Kojima, Metal Gear a initié le genre infiltration sur MSX et NES, en 1987. Perdu dans les limbes du temps, la série a ammorcé son grand retour en 1999 sur PlayStation 1. Premier épisode en 3D, il fut un large succès international et proposait une aventure à la mise en scène cinématographique, avec une histoire complexe et des personnages fouillés. MGS a connu deux suites sur PlayStation 2, Sons of Liberty (2002) où l'histoire avait des élans philosophiques, puis Snake Eater (2005) qui nous rammènait dans les années 1960 en pleine guerre froide.

MGS 4 débute lui en 2014, cinq ans après la fin de MGS 2. Cela n'explique toutefois pas pourquoi le fringuant Solid Snake a tant changé. Serait-il malade ? En réalité, son vieillissement prématuré serait causé par le processus de clonage imparfait qui l'a fait naître. Pour sa dernière mission, il devra éviter qu'une puissance militaire privée, Outer Heaven, ne déclenche une insurrection au Moyen-Orient. A sa tête nous retrouvons un certain Revolver Ocelot, dont Liquid Snake a aujourd'hui totalement pris le contrôle de son esprit, la encore grâce à des techniques médicales peu glorieuses.

Retour aux sources

Principalement destiné aux fans de la série (tant les clins d'oeils sont nombreux), MGS 4 propose un concept assez séduisant et qui a légèrement été repensé. PS3 oblige, les environnements de jeux sont beaucoup plus grands et surtout plus ouverts. Parmi les nouveautés, nous pourrions citer la tenue de camouflage optique, Octomaco, qui permet de se fondre dans le décor tel un caméléon. Très utile en cas de danger. Le Solid Eye est une lunette électronique multi-usage (vision nocturne, infrarouge, jumelles, radar), tandis que l'arsenal d'armes lui fait dans le classique mais efficace. Le Metal Gear Mk.II, un petit robot contrôlé à distance tel un drône (avec une réplique de la manette PlayStation), permettra de combler les défaillances de Snake.

Les fans de MGS vont être ravis. Les cinématiques sont toujours aussi nombreuses. Le début du jeu est particulièrement bavard. Certes vous avez toujours la possibilité de les zapper mais vous perdrez beaucoup de l'intrigue et ne saurez pas où aller. Heureusement passé quelques heures, ça se calme un peu, même si ces scènes sont toujours très bien introduites.

Techniquement toujours au top

MGS 4 propose un univers riche en détails et très immersif. La réalisation graphique est très aboutie avec des personnages très expressifs et des modélisations impeccables tout comme les animations des personnages, très souples. La maniabilité du jeu est proche des précédents opus donc excellente. Pas de lags à constater sur le réseau, le moteur tourne très bien.

Côté bande son, les thèmes sont toujours signés HG Williams, donc réussis, et les bruitages convaincants. Doublages Américains (Textes Écran en Français) classiques. Enfin MGS 4 se veut long, car en découvrir tous les aboutissants exigera du temps, sans compter les multiples suppléments.

MGS 4 est également vendu avec un supplément nommé Metal Gear Online. Il s'agit d'un jeu en ligne jouable jusqu'à seize et qui incite à travailler en équipe. Le jeu contient cinq modes différents et cinq cartes. Du contenu supplémentaire devrait voir le jour durant les prochaines semaines.