Lorsqu'une poupée classique Chucky apparaît dans un marché aux puces de banlieue, une ville américaine idyllique se retrouve plongée dans le chaos. Quelque temps après, une série de meurtres horribles ont lieu qui semblent exposer les secrets de la ville comme l'hypocrisie. Pendant ce temps, l'arrivée d'ennemis et d'alliés du passé de Chucky menace de révéler la vérité sur les meurtres commis, ainsi que les origines mystérieuses de la transformation de Charles Lee Ray, un enfant apparemment ordinaire, en l'infâme "Lakeshore Strangler".

Lorsque nous avons appris, il y a quelques années, qu'une série sur Chucky était en préparation, une question s'est posée d'emblée. Comment comptaient-ils remplir une série entière avec ça ? Il a même été annoncé qu'une deuxième saison avait été approuvée. Certes, les films sur notre poupée tueuse sont aussi partis dans toutes les directions à un moment donné. Le tout n'a pas été aussi fouillis que, par exemple, la saga Halloween, mais le créateur de Child's Play, Don Mancini, a rendu les choses de plus en plus folles. Heureusement, il a réussi à se reprendre quelque peu avec les deux derniers volumes, Curse et Cult of Chucky. Chucky, la série, s'appuie simplement sur les films. Ici aussi, vous pouvez suivre l'ensemble des personnages qui nous ont été présentés dans les films, notamment Tiffany (Jennifer Tilly) et Nica (Fiona Dourif). Au moins, ça donne des intrigues intéressantes. Il faut un peu de temps pour s'habituer au début de Chucky. Il apparaît rapidement que Mancini souhaite tirer parti des tendances actuelles. Malheureusement, musicalement, cela se manifeste par une bande-son vraiment horrible, pleine de chansons irritantes. Mancini n'hésite pas non plus à introduire une intrigue secondaire sur le thème de la femme, mais elle est souvent incroyablement forcée et ne semble pas à sa place dans une série sur une poupée meurtrière. Le côté positif, cependant, c'est que cela ne fait que donner à notre Chuck plus de raisons de débiter un délicieux politiquement incorrect, mieux que jamais, pour être honnête. De plus, Mancini aurait sûrement pu trouver autre chose pour le rôle de Charles Lee Ray des années 1980.

Après environ la moitié du film, Chucky devient de mieux en mieux. Surtout après l'entrée d'Andy Barclay et de Kyle, la série grandit avec chaque épisode. La partie amusante est reléguée au second plan et Chucky n'a que plus de place pour se déchaîner. Mancini a même quelques surprises en réserve pour nous. Il a commencé à voir grand et donne à Chucky une scène qui ne fait que le rendre plus iconique. Il y a enfin quelques scènes qui sortent du lot. Dans les premiers épisodes, il y a une scène avec une "discothèque silencieuse" qui saute aux yeux, mais sinon, le film reste assez clairsemé. Les derniers épisodes rendent également la série plus attrayante sur le plan audiovisuel, avec la scène au cinéma (avec Frankenstein sur grand écran !) comme point culminant. Nous nous demanderons ce que Mancini nous réserve pour la saison 2. Au moins sur le plan de l'intrigue, il a fait pas mal de foin. L'espoir est qu'il ne vise surtout pas trop haut. La force de Child's Play est Chucky. Plus on ajoute de personnages et plus l'intrigue se complique, plus la série de films se dégrade. Dans la première saison, il s'en tire à bon compte, mais c'est surtout grâce à Chucky et, bien sûr, à la performance du vétéran Brad Dourif.