Bravely Default accueille une suite sur Nintendo 3DS.
Il était une fois.
Après les événements de Bravely Default, Agnès Oblige fait entrer l'orthodoxie cristalline et le duché d'Éternia dans une ère de paix. Tout semblait aller pour le mieux jusqu'à ce que l'horrible Kaiser Oblivion la kidnappe. Bien déterminé à mettre un terme à tout cela, son garde du corps Yew Généolgia fait le serment de la libérer de la Forteresse céleste imprenable du kaiser qui flotte au-dessus d'Éternia. Au cours de son périple, Yew devra s'associer avec Magnolia Arch et d'autres nouveaux visages, mais également avec des héros connus tels qu'Édéa Lee ou Tiz Arrior, afin de survivre aux donjons qui s'annoncent et de venir à bout de terrifiants ennemis.
Après une très longue cinématique d'introduction, et la possibilité de passer des doublages anglais aux voix japonaises, nous retrouvons un jeu de rôles qui reprend les bases de son prédécesseur et un character design signé Akihiko Yoshida (Vagrant Story) qui rappelle celui de l'ancien jeu DS Final Fantasy : The 4 Heroes of Light. Les dialogues apparaissent quant à eux dans des bulles, et le style médiéval-fantastique évoque davantage les premiers Final Fantasy que le modernisme parfois décrié des récents opus. La réalisation graphique s'avère particulièrement soignée, avec de très jolis décors en illustrations, des personnages fort sémillants, et un effet de relief particulièrement probant. La bande son n'est pas en reste avec des magnifiques thèmes signés Supercell et des doublages nippons excellentissimes.
Brave ou Default ?
Particularité du jeu ? Le nombre d'actions (les PB) que l'on peut stocker (commande Default) ou utiliser plusieurs fois par tour (commande Brave). Concrètement, soit vous pouvez aligner plusieurs actions à la suite (quatre au maximum), soit emmagasiner tranquillement les PB (jusqu'à trois). La dimension stratégique est évidente, et le principe de classe n'a pas été oublié, avec 30 choix possibles au total (mage, chevalier, ninja, voleur, etc), dont le Yôkai (un adepte du diabolisme qui peut invoquer des démons); le Pâtissier (dont les desserts affaiblissent les ennemis) ou encore le Félinomancien (un guerrier pouvant copier les compétences des ennemis et communiquer avec les félins). Sans surprise, Bravely Second reprend le système de combat à l'ancienne, au tour par tour. Toutefois, chaque personnage peut ici endosser une classe, tout en utilisant, en plus, les techniques d’une deuxième et en équipant des compétences acquises parmi le reste. Lorsque l'on pense que la plupart des classes s'obtiennent par le biais de quêtes annexes, la durée de vie dépasse allègrement les 50 heures de jeu. Le titre demeure toutefois très tolérant, et de nombreux paramètres peuvent être modifiés à tout moment dans les options, dont la difficulté des combats, l'automaticité des affrontements, ou encore la fréquence des rencontres aléatoires.
Bravely Second comporte de multiples fonctions StreetPass et en ligne passives. Si l’un de vos amis joue aussi au jeu de Silicon Studio, vous pouvez assigner l'un de ses personnages comme mentor de l’un des vôtres, et ainsi générer davantage d'expérience dans les jobs. Si vous jouez seul, le serveur peut vous envoyer des bots pour compenser. En StreetPass, les joueurs rencontrés surgissent dans votre partie, et vous pouvez les invoquer au combat pour qu’ils lancent un puissant assaut. Il faut d'ailleurs noter que les rencontres (en local ou en ligne) sont obligatoires pour terminer la quête annexe de la reconstruction de la station de la Lune, qui débloque des renforcements pour vos techniques spéciales. On pourra également laisser la console en veille pour améliorer la jauge de Bravely Second, un bonus qui permet de figer le temps pendant quelques secondes. A noter que Bravely Second est également disponible en édition collector en Europe. Ce coffret réunit un exemplaire du jeu, une figurine d'Agnès, un recueil d'illustrations (250 pages), ainsi qu'un CD de la bande originale.
VERDICT
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Bravely Second n'apporte pas forcément beaucoup d'évolutions depuis son prédécesseur. Classique dans son approche, le jeu de Silicon Studio propose néanmoins un gameplay très confortable, des options pour personnaliser la difficulté, et une réalisation technique élégante, bien qu'il y ait beaucoup de redite du premier volet.