Tropico marque son retour sur PC et vous permet de diriger la destinée de l'île au fil des siècles ...
Quand c'est trop, c'est Tropico.
Après trois ans d'absence, Haemimont Games lance un nouvel épisode de sa série Tropico, à la fois sur PC et Xbox 360 (fin juin). Le concept n'a pas vraiment changé : Vous incarnez le dictateur d'une petite île située en Amérique Latine et devez développer son économie via le tourisme, l'industrie, ou encore l'agriculture. L'originalité du concept, c'est qu'il faut également s'assurer de rester au pouvoir, sinon c'est la fin de partie assurée. Bien sur, vous pouvez espérer que les élections vous soient favorables (ahem) ou bien au contraire réduire l'opposition à silence. Mais il faudra éviter les coups de sang, de manière à ce que la communauté internationale ne vienne pas jeter un coup d'oeil dans vos affaires. Comme les citoyens sont peu nombreux, vous disposez de fiches sur tout le monde, et l'on y découvrira souvent des informations indispensables pour éviter un coup d'éclat. En outre, El Présidente peut circuler sur l'île et venir voir la population, ce qui aura des conséquences sur la suite des évènements. Durant la campagne, vous aurez à suivre une série de scénarios sans réel lien logique. Cela permettra en tout cas de varier les activités (un mode bac à sable est cependant présent, de même qu'un tutoriel), sachant qu'outre les objectifs de base, il y aura également des missions secondaires à effectuer ou non. Grande nouveauté de cet épisode, sa dimension temporelle, puisque vous prendrez les rênes de l'île de Tropico dès l'époque coloniale, et devrez la guider tout au long des siècles, de l'évolution du monde et des progrès technologiques.
Bien évidemment, les besoins de votre peuple évolueront durant les âges, mais également les demandes des autres nations et factions en votre égard. Les ères se débloquent selon vos recherches et l’avancée de votre arbre technologique (à l'instar de la saga Civilization) et cela change aussi la manière dont vous construirez vos découvertes. La courbe de progression est bien plus logique et intéressante. Mieux, il sera possible de rédiger sa propre constitution. Attention à ne pas trop tomber dans les extrêmes cependant. Tropico 5 intègre également des modes multijoueur coopératif et compétitif qui permettront pour la première fois dans l'histoire de la série à jusqu'à quatre joueurs de jouer ensemble en Versus ou en Coopération. Une fonctionnalité bien conçue mais dont l'interface connaît toutefois quelques errements. Il en effet impossible de savoir l'avancée des autres joueurs, et pour ne rien arranger, lorsque vous combattez avec vos opposants, le jeu continue sa course folle comme si l’on était en solo.
Une réalisation convaincante.
Techniquement parlant, les graphismes de Tropico 5 marquent un indéniable pas en avant depuis le précédent épisode, et affiche un rendu globalement très réussi, les décors évoluant considérablement à travers les époques. Le niveau de détails s'avère très précis, et les rues regorgent de vie. Les couleurs sont encore plus pimpantes que dans Tropico 4, et les bogues de collision bien moins nombreux. La jouabilité demeure toujours un modèle du genre, l'interface a d'ailleurs gagné en fluidité, et on notera quelques nouveautés de gameplay très attractives. A noter que l'Edition Day One Limitée (PC) permet de bénéficier du DLC "Bayo del Olfato" (baie de l'odorat), comprenant un nouveau costume et une nouvelle carte. Elle contient également en plus du jeu Tropico 5, une carte postale de l’île de Tropico et un passeport officiel.
Le grand point fort de la saga Tropico demeure son humour et surtout son cynisme. Cela tombe bien, les dialogues ont été entièrement localisés en français. Guidé par une campagne toujours aussi agréable, un mode bac à sable plaisant et un multijoueurs qui a le mérite d'exister, Tropico 5 ne révolutionne pas la franchise mais apporte un peu de fraicheur aux aventures d'El Presidente.
VERDICT
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Tropico 5 est un jeu de stratégie globalement réussi. Cet épisode apporte quelques nouveautés de gameplay intéressantes, ce qui apporte enfin du sang neuf à la série. La réalisation technique s'en sort avec les honneurs, en revanche le multijoueurs n'est pas passionnant sur le long terme.