Il était une fois.

Persona Q : Shadow of the Labyrinth réunit les personnages de Persona 3 et Persona 4 dans un même jeu. Comment cela peut-il être possible ? Eh bien suite à l'apparition d'une étrange tour, les héros ont été transportés à la fête d'un lycée Yasogami dans une dimension parallèle. L'occasion de rencontrer l'étrange Zen et la sympathique Rei. Ce nouveau duo vous accompagnera durant la partie, que vous choisissiez un protagoniste issue de Persona 3 ou Persona 4. Il faudra visiter de nombreux donjons et combattre les Shadows, épaulés par leurs Personas, une sorte d'alter-ego négatifs du casting bien connu. Chaque recrue dispose de cinématiques et de choix de dialogue uniques (18 personnages sont jouables), et  au tout début du jeu, vous devez donc créer une équipe de cinq personnages pour explorer les donjons. Le premier défi à relever sera donc de bien choisir les membres, sachant que chacun d'entre eux à la possibilité d'utiliser un Persona, une manifestation de la force présente dans son cœur.

Les quêtes exigeront souvent un ensemble éclectique de qualifications afin d’atteindre le but désiré et les mauvais choix dans l’équipe peuvent faire la différence entre le succès et l'échec. La guilde triomphante est celle qui contient un large assortiment de personnages experts dans différents domaines allant du combat à la magie, et cela aussi bien défensivement qu’offensivement. Fort heureusement le choix disponible dans Persona Q est pléthorique. En son sens, les mécaniques se rapprochent beaucoup de la série Etrian Odyssey, sauf que vous pouvez désormais attribuer une autre Persona en soutien à sa Persona dédiée.

Des combats profonds.

Les combats sont au cœur de Persona Q et il sera vital de maitriser différentes techniques, tactiques et objets pour vaincre les monstres que vous rencontrerez. Les combats se déroulent au tour par tour et prennent place dans des environnements spécifiques où les ennemis sont représentés en 3D. Durant le jeu, votre équipe se retrouvera face à face avec des Boss extrêmement puissants appelés F.O.E.s. Ce sont les seuls ennemis à apparaître sur la carte et les personnages non-joueurs (NPCs) vous préviennent souvent de les éviter quand cela est possible. Cependant les récompenses que l’on obtient en venant à bout de tels ennemis sont souvent trop tentantes pour être ignorées et cela aboutit à des rencontres explosives. L’évolution des personnages est continuelle durant tout le jeu vous donnant l'accès à de nouvelles compétences et à des capacités plus efficaces. Acquérir de l'expérience est primordial dans n'importe quel RPG et Persona Q ne déroge pas à la règle. Compléter les quêtes et vaincre les monstres sont les moyens les plus efficaces pour obtenir de l’expérience mais, en plus de procurer plus d’expérience, les points obtenus peuvent être utilisés pour augmenter les compétences ou en apprendre de nouvelles. Plus le niveau est élevé, plus le personnage sera efficace et pourra utiliser de nouvelles techniques mortelles pour tourmenter l'ennemi. Vous apprendrez très rapidement que le choix des compétences à développer peut changer le cours d'une escarmouche pour le meilleur ou pour le pire

Même les équipes les plus fortes doivent parfois prendre le temps de faire une pause, que ce soit pour acheter ou vendre un équipement, traiter des maladies, réparer des coupures ou des contusions, ou simplement trouver un nouveau job. La base satisfait à tous ces besoins et est une ruche d'activités pour l'aventurier en herbe. Vous constaterez que tout ce dont vous avez besoin se trouve à votre portée.

Techniquement à la hauteur.

Sans surprise, Persona Q reprend le même moteur que Etrian Oddysey IV, et affiche évidemment une réalisation très agréable, malgré un aliasing assez notable.  Le graphisme est en tout cas assez charmant, en affichant des décors très fidèles à la série d'origine un character design très efficace (mais au rendu SD, soit des personnages avec grosse tête). La 3D stéréoscopique est plutôt bien gérée de surcroît. La prise en main demeure assez classique dans l'ensemble, avec du tour par tour à l'ancienne et une avancée à la première personne. Le titre est malheureusement demeuré en anglais, ce qui pourra freiner certains joueurs, surtout que les textes sont très nombreux.

La bande son se révèle une réussite, avec des musiques souvent très jazzy. De bon augure, car la durée de vie est très longue. Il faudra au moins trente heures pour terminer l'aventure principale, et les quêtes secondaires ne manquent pas. Reste encore une fois qu'il est regrettable de ne pas découvrir ce titre dans la langue de Molière.