Mikael Blomkvist, brillant journaliste d’investigation, est engagé par un des plus puissants industriels de Suède, Henrik Vanger, pour enquêter sur la disparition de sa nièce, Harriet, survenue des années auparavant. Vanger est convaincu qu’elle a été assassinée par un membre de sa propre famille. Lisbeth Salander, jeune femme rebelle mais enquêtrice exceptionnelle, est chargée de se renseigner sur Blomkvist, ce qui va finalement la conduire à travailler avec lui. Entre la jeune femme perturbée qui se méfie de tout le monde et le journaliste tenace, un lien de confiance fragile va se nouer tandis qu’ils suivent la piste de plusieurs meurtres. Ils se retrouvent bientôt plongés au cœur des secrets et des haines familiales, des scandales financiers et des crimes les plus barbares.

Inspiré du livre de Larsson, Millenium reste dans le ton de la mini-série suédoise et donc davantage expurgée que la version de Fincher. Même si les auteurs n'ont pas été jusqu'à les faire parler en suédois, les personnages ont des intonations typiquement scandinaves et la mise en scène est remarquable. Ce tome 6 conclut l'adaptation "La Reine dans le palais des courants d'air", le troisième roman de la saga. Bien mal en point, Lisbeth va rester coincée des semaines à l'hôpital. Pour ne rien arranger, divers accusations pèsent sur elle et elle se retrouve placé en isolement par la police. Pour ne rien arranger, son père qu'elle a frappé à coups de hache, se retrouve dans le même hôpital qu'elle. Lisbeth va devoir accepter l'aide des rares personnes qui la croient encore innocente, notamment Mikael Blomkvist. On retrouve également quelques scènes inédites qui apportent un éclairage particulier à l'intrigue, et une affaire explosive qui implique directement les services secrets suédois. Avec Nierdermann en cavale et Lisbeth qui va se mettre à parler, les agents vont avoir beaucoup de travail pour étouffer l'affaire, et Mikael Blomkvist pourrait bien faire parti des prochaines victimes. Le retour de Man au dessin est peut-être ce qui marque la différence entre cette fin de troisième diptyque et le tome précèdent, avec des crayonnés moins précis dans la modélisation des personnages, mais pas désagréables pour autant.