Réalisé par Clément Cogitore.
Afghanistan 2014. À l'approche du retrait des troupes, le capitaine Antarès Bonassieu et sa section sont affectés à une mission de contrôle et de surveillance dans une vallée reculée du Wakhan, frontalière du Pakistan. Malgré la détermination d'Antarès et de ses hommes, le contrôle de ce secteur supposé calme va progressivement leur échapper. Une nuit, des soldats se mettent à disparaître mystérieusement dans la vallée.
L'incursion du fantastique dans l'univers de la guerre n'est pas tout à fait nouveau. On se souvient en effet du maladroit mais sympathique « Djinns » d'Hugues et Sandra Martin en 2010, où un escadron était pris à parti par ces créatures surnaturelles. Les deux films d’ailleurs portent en eux la même tension ésotérique contrastant avec l’univers militaire très carré. « Djinns » se passait pendant la guerre d’Algérie et était une production à petit budget, ce qui n’est pas le cas de « Ni le ciel, ni la terre » dont on sent qu’il est doté de moyens financiers plus conséquent. Il est aussi plus contemporain (guerre d’Afghanistan), axé notamment sur les nouvelles technologies, appui stratégique dans les conflits récents. C’est d’ailleurs la-dessus que le film retient l’attention. L’utilisation des images infrarouges en vision nocturne contribuent largement à créer un climat d’angoisse et Cogitore ne s’en prive nullement. A part cela, rien ne se distingue vraiment d’une production du genre, tensions, rivalités, peurs… le tout aussi bien filmé qu’une publicité du service cinématographique des armées, musique de Bach en prime !
VERDICT
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L'intérêt du film est de faire coexister deux styles cinématographiques bien différents. D’un côté un réalisme quasi documentaire et de l’autre le mystère qui comme il se doit est totalement hors champs. Il y a en permanence une tension entre le réalisme et la fiction, ce qui pourra quelque peu faire perdre l'attention du spectateur.