Dans un futur proche, en vertu des lois de la Ville, toute personne célibataire est arrêtée et transférée à l'Hôtel. Là, il a 45 jours pour trouver un partenaire. Faute de quoi il sera transformé dans l'animal de son choix, puis relâché dans les Bois. N'ayant plus rien à perdre, un homme s'échappe de l'Hôtel et gagne les Bois où vivent les Solitaires et où il va tomber amoureux. Mais l'amour n'est pas autorisé chez les Solitaires…

The Lobster est un film très surprenant, avec un ton précis et une esthétique bien à lui, qui ne saura pas plaire à tous. Le concept est simple, mais d'une grande originalité. Dans une version alternative de notre monde, le totalitarisme oblige les humains à se trouver des partenaires de vie au risque de se retrouver en fuite éternelle s'ils n’obéissent pas aux règlements. Ceux qui ont décidé de se révolter contre le système, les Solitaires, vivent dans la forêt, où les couples vivent heureux. La distribution, menée par Colin Farrell, est très solide, et évoquant tant Lars Von Trier (direction photo à la fois naturaliste et stylisée, ironie cruelle à l'égard de la nature humaine), que Wes Anderson, (narration distanciée, humour pince-sans-rire), The Lobster affiche une profonde réflexion sur la pression sociale existante en Occident sur les gens vivant seuls, en traitant divers aspects de la vie de couple et en passant par des commentaires sur de nombreux sentiments.