Scénario : Jean-Pierre Pécau et Fred Duval assistés de Fred Blanchard
Dessin : Fafner
50 avant Jésus-Christ. Le sénateur Brutus se rend dans la région de Latium en Italie. Il s'apprête à retrouver Jules César, son père adoptif qui vit désormais retiré des affaires du monde, la cécité l'ayant profondément changé. Onze ans plus tôt, plusieurs milliers d'esclaves ont pu échappé à Crassus et à ses légions, grâce à l'aide des ciliciens. La République des affranchis était alors fondée par Spartacus en Sicile, mais la crainte d'une nouvelle guerre contre Carthage poussa les légions romaines, avec Jules César à leur tête, à reconquérir la Sicile. César fut le prisonnier des pirates ciliciens et perdu la vue durant une terrible bataille. Bref, Brutus est venu s'entretenir avec l'ex-empereur pour quérir ses conseils. La grande Rome est aujourd'hui menacée par une armée égyptienne menée par Antoine et Cléopâtre, la République, désormais menée par Pompée (consul unique) demande à César d'aller vers les envahisseurs pour négocier. César accepte cette mission, bien qu'il n'est pas sans ignorer qu'il ne pourra compter sur personne à ses côtés ...
Comme à l'accoutumée, Jour J propose une nouvelle fois de réécrire l'histoire et nous présente une vision totalement alternative de la réalité. Le début de l'aventure se veut sérieux et réaliste, la suite beaucoup plus hypothétique. Il faut noter que ce tome 28 fait suite au tome 23 (La République des Esclaves) et reprend une même équipe d'auteurs. Le dessin est plutôt agréable, et les personnages apparaissent loin d'être sans part obscure. Seuls quelques visages demeurent assez approximatifs, de même que la position des armées parfois un peu trop figées. Le prochain opus, à paraître en août, sera quant à lui consacré à la suite des aventures de Vlad Basarab de la dynastie des Draculea, dit Vlad III L'Empaleur.
VERDICT
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Jour J revient dans un tome intéressant et dense en éléments, et qui permet de visualiser ce qu'aurait pu donner l'histoire si les choses avaient évolué différemment. Ce vingt-huitième volume inverse le rapport de force et met en scène Cléopâtre, Reine d'Égypte, à la conquête de Rome. La relation de César avec son fils Brutus est brillamment revisitée dans une intrigue politique rondement menée.