James Bond accueille une nouvelle adaptation en bande dessinée, l'agent 007 est en effet de retour dans une histoire totalement inédite. L'action débute à Caracas (Venezuela), où Bond est chargé de neutraliser la bande d'un pirate informatique nommé Saxon, un terroriste anti-capitaliste qui cherche à prendre le contrôle de l'arsenal nucléaire britannique. Lorsque Bond commence à l'interroger, le collier que porte Saxon au tour du cou vire au rouge et le suspect est pulvérisé. M n'est pas satisfait et décide d'envoyer 007 se mettre au vert au salon de l'armement à Dubaï, où il sera chargé de protéger Bernard Hunt, un ami du premier ministre et qui est également le plus important fabricant d'armes britannique. Sur place, il rencontre la sulfureuse Victoria Hunt, la fille de Lord Hunt, qui lui présente l'ensemble des produits conçus dans l'usine de son père, à commencer par l'Hammerhead, une sorte de canon électrique modifiée. Lors de la soirée de gala, Lord Hunt est tué lors d'une attaque terroriste, mais Bond parvient à éliminer les assaillants et à protéger Victoria. Apparemment, ses hommes venaient d'Al Hajjarah au Yémen, mais leurs motivations demeurent flous ...

Le background de la série James Bond est parfaitement respecté dans cette adaptation en comics, bien que Warren Ellis soit cette fois absent, le scénario étant signé Andy Diggle. L'intrigue prend place dans une période très actuelle puisque les cryptomonnaies sont de la partie (le bitcoin) tout comme les guerres au Proche-Orient. Plus surprenant, on apprend le patronyme de M au détour d'une conversation, il s'appelle Miles Messervy. Les retournements de situation sont nombreux, de même que les scènes d'action, en revanche, il n'y absolument aucune séquence érotique et les gadgets technologiques sont réduits à leur plus simple expression (exceptée une Ford Mustang bourrée d'électroniques). Bond semble d'ailleurs plus posé que dans les récents films, et fait autant parler la matière grise que ses poings. Pour la partie graphique, Luca Casalanguida réalise des planches plutôt réussis. Le trait est assez réaliste, avec une approche photographique. En fin d'album, nous retrouvons des couvertures alternatives signées par d'autres auteurs en guise de suppléments, ainsi qu'un carnet de croquis. La coloration est assurée par Chris Blythe.