Juillet 1969. Tom Kidman, l'un des meilleurs agents de la CIA de retour du Vietnam, est envoyé à Londres pour rencontrer Stanley Kubrick et doit le convaincre de filmer un faux alunissage au cas où la mission Apollo 11 échouerait. Kidman ne trouve pas Kubrick, mais il tombe sur Jonny, le manager raté d'un groupe de rock hippie. Jonny est le cauchemar de Kidman, mais il n'aura pas d'autres choix que de travailler avec lui, afin de mener à bien sa mission et... sauver leurs vies.

Ce premier long métrage du français Antoine Bardou-Jacquet (ancien réalisateur de publicités) est une comédie déjantée qui est la bonne surprise du début d'année 2016. Ron Perlman (Hellboy) incarne un agent de la CIA un peu dépassé par la tournure des événements, face au britannique Rupert Grint (Harry Potter), un manager bien peu efficace pour diriger. Ce duo improbable va devoir tourner l'une séquences les plus importantes du monde, et ça ne peut que mal finir. C'est bien joué avec une ambiance sixties très réussie. Parfois violent et glauque, l'ensemble pourrait devenir culte assez rapidement. Rien que pour le final tarantinesque, Moonwalkers mérite l'attention. Ce film frôle parfois la série B, les maladresses se multiplient, mais passé la première couche de vernis, on découvre toutes les qualités de cette production indépendante et de son scénario à tiroir. Il y a un fil rouge derrière ce désordre apparent, et Moonwalkers mérite plus qu'un simple visionnage si vous voulez en saisir tous les tenants et aboutissants. A noter que le film est commercialisé exclusivement à la Fnac.