Inspiré des films d'action des années 1960-1970, Doggybags est une série de bandes dessinées assez originale dans sa conception. Elle rappelle en effet les magazines de comics américains, puisqu'elle comporte trois histoires sans aucun lien entre elles (et trois one shot qui plus est). Ce troisième épisode de "Doggybags présente" fait évoluer la pratique puisque les trois récits (Bone Pickers, Dance or Die et The Bad Seed) mettent en scène les pires Rednecks des Etats-Unis, à savoir un survivaliste timide mais déterminé, un prisonnier désireux d'exercer sa vengeance et des péquenauds dans une ville des Appalaches. L'ouvrage comporte également des articles sur des faits divers, une nouvelle complète, ainsi que des publicités détournées, et un courrier des lecteurs sous acide.

Dans le détail, la première intrigue nous permet de suivre un jeune documentariste venu observer une communauté White Trash avec un certain dédain et qui va se retrouve pris au piège dans un Texas malsain. Ensuite nous suivrons les délires survivalistes d'une victime d'essais médicinaux douteux, puis enfin une histoire de vengeance où quelques bandits en cavale risquent de passer un mauvais quart d'heure. Assez étrangement, ce Doggybags présente n'est pas le plus violent de la saga, puisqu'on retrouve certes quelques passages choquants mais aucunement gores ni sexuels. Le dessin des différentes équipes est quant à lui plutôt à l'unisson, mettant en exergue le côté sale des paysages et la bêtise des personnages. Les amateurs du genre apprécieront, même si ce spin off n'a pas toute la folie de la série mère.