Résumé : Mondo Reverso est un western transgenre. Les hommes sont des femmes, les femmes sont des hommes. Dans l'Ouest sauvage, Cornelia, desperadette au cuir bien tanné, fait la rencontre d'un joli petit lot, Lindbergh, homme au foyer en cavale. Tous les deux poursuivis par leur passé, quelques psychopathes et un paquet d'indiennes, ils se lancent dans une quête à travers les plaines de l'Arizona... et aux frontières du genre.

Un récit potache.Plutôt que de s’emmêler les pinceaux dans des considérations de genres vaseuses qui ne concernent que soi-même, revenons à l’essentiel. C’est de la BD, seulement de la BD, rien que de la BD. Pas un manifeste socio-politique. De la BD. C’est aussi de la DE-RI-SI-ON. De la grosse marrade, certes pas forcément fine, mais qui n’a aucune autre intention que la poilade. On est chez Fluide Glacial, pas à la Revue des Deux Mondes ! La seule prétention de ce récit d’Arnaud Le Gouëfflec, bien dessiné par Dominique Bertail , consiste à RI-GO-LER en jouant sur les stéréotypes sexuels. L'ADN de Fluide Glacial depuis 1975 en quelque sorte… Parfois ça marche, parfois ce n’est pas d’une finesse remarquable, comme ici. (Euphémisme). Après, libre à chacun de considérer que ce n’est pas drôle voire exagéré ou vulgaire selon sa sensibilité. D’accord. Mais ça s’arrête là. Poilade potache vous dis-je. Reste que le dessin est lisible, agréable, souvent drôle. Et c’est plus que nécessaire pour relever certaines paresses scénaristiques. Un excellent postulat de départ donc, avec à l’arrivée quelques facilités.