Résumé : En 1347, une maladie inconnue frappe l'Europe... Un mal aux origines mystérieuses Baldus, jeune membre de l'ordre des chevaliers hospitaliers, navigue en mer Méditerranée au large de Rhodes lorsque son navire croise le chemin d'une galère byzantine à la dérive. Les Hospitaliers l'abordent et ne trouvent à son bord que des cadavres rongés par un mystérieux mal : la pestilence. Alors qu'ils s'apprêtent à rejoindre leur navire pour fuir la maladie, un cavalier émerge sur le pont de la galère et décime ses frères d'armes. De son bataillon, seul Baldus survit miraculeusement à l'attaque. Des côtes calabraises aux montagnes du Vercors, s'engage alors une course-poursuite effrénée à travers une Europe ravagée par ce mal inconnu. Au fil de sa fuite, Baldus s'enfonce dans sa propre folie et découvre celle des hommes.

La pandémie est de tous les temps. Le nombre de morts du au coronavirus, aussi important soit-il de nos jours, n'est rien par rapport au nombre de victimes que la peste a causé à travers l'histoire. Dans cette première partie d'un dyptique, nous suivons Baldus, un jeune hospitalier et seul rescapé d'une rencontre avec un navire Byzantin porteur de pestilence. Même si c'est de la fiction pure, on peut mettre sa main au feu que le scénariste a fait un énorme travail de recherche historique. Cela se ressent à chaque détail. Les dessins d'Eric Stalner sont merveilleux. Les gros plans sur les visages en disent long sur les personnages et leur souffrance personnelle. Les chapitres sont entrecoupés par des cartes géographiques et des explications historiques, ce qui permet de suivre le voyage de notre héros et apporte beaucoup à l'immersion dans la trame.  Le premier tome est accompagné d'un magnifique cahier graphique où l'on peut retrouver tout le talent du dessinateur (une véritable découverte.) On aurait bien aimé encore quelques pages en plus mais heureusement le tome 2 (et conclusion) sortira déjà en septembre.