Situé dans le futur, un vaisseau spatial fuit une Terre mourante avec quelques milliers de survivants à bord. Cette arche interstellaire transporte les derniers vestiges de l'humanité, dont un passager clandestin nommé Noah (Cody Kearsley), qui veut atteindre la Nouvelle Terre et devenir le père de son fils à naître. Ces plans sont bouleversés par un extraterrestre changeant de forme, dont le but est de massacrer tout le monde à bord du vaisseau.

Sur un scénario d'Edward Drake et de Corey Large, les inspirations sont évidentes, qu'il s'agisse de l'exploration de l'atmosphère qui rappelle Die Hard ou de l'envahisseur extraterrestre qui comporte des éléments du Xenomorph et du Predator. La créature est à l'image du film, puisqu'ils sont tous deux des imitations creuses de choses meilleures qui les ont précédés. Au moment où la paranoïa et un lance-flammes entrent en jeu, l'envie devient grande de mettre The Thing de John Carpenter. Dans le fauteuil du réalisateur se trouve John Suits, un producteur et monteur qui nous a donné cette étrange publicité pour les piles de Die Hard. Comme le film se déroule dans des décors peu éclairés, il devient difficile de savoir ce qui se passe réellement sur nos écrans, et lorsque quelque chose devient visible, c'est malheureusement ennuyeux. Le scénario devrait être une source d'inspiration dans ce lieu isolé, mais nous nous retrouvons avec une version standard des zombies qui est entravée par des effets visuels médiocres. Ce qui est le plus regrettable, c'est que nous suivons des personnages qui tentent désespérément de survivre, en prenant une chance interstellaire sur une toute nouvelle planète, et nous avons du mal à nous intéresser à leur sort. On ne prend pas le temps d'explorer qui ils sont, on considère juste qu'il suffit de leur coller une étiquette et de passer à autre chose. Prenez Noah, notre personnage principal qui a trouvé l'amour avec la fille du capitaine du vaisseau. Nous devrions encourager cette relation centrale et ressentir l'aversion tendue de son beau-père, mais ces sentiments sont à peine étoffés, car Noah est le seul éveillé pendant la majeure partie du film. Il n'y a rien qui nous permette de nous attacher à ces personnages, car ils arrivent sans grande caractérisation ou personnalité distinctive, et font sans cesse des choix stupides. Cela nous pousse à vouloir que l'extraterrestre réussisse et à accélérer les choses en conséquence. Ayant finalement plus à voir avec Doom (le film de 2005) qu'avec Alien, ce film d'action simpliste est développé d'une manière bon marché qui pourrait peut être vous distraire pendant un moment, en cette crise de Covid. C'est peu dire de la timide tentative de jeu de trahison qu'ils apportent à la moitié du film (il est plus excitant de passer l'après-midi dans Among Us, et il est certain que les excuses du traître ont plus de sens qu'ici).