Le Londres de la fin du XIXe siècle continue d'inspirer de nombreux créateurs de bandes dessinées. La période d'activité de Jack l'Éventreur est une source inépuisable pour mettre en boîte des scénarios similaires. Le quartier de Whitechapel est en proie à quelques meurtres étranges. Au cours de l'enquête, il semble toujours y avoir un lien avec la Maison Fleury. La maîtresse de l'établissement est impliquée dans des affaires louches pour lesquelles elle collabore avec un client. Ce dernier, un notable londonien, poste une mystérieuse jeune femme dans l'établissement et la maîtresse doit s'assurer qu'elle ne perde pas sa virginité. Pour garder le contrôle, l'homme envoie un photographe dans la maison du plaisir. Ce dernier s'arrange pour que la jeune femme devienne sa muse pour les photos érotiques qu'il prend pour les vendre. La deuxième partie de l'histoire concerne une secte mystérieuse dont l'important Londonien s'avère également faire partie. Cette secte est à la recherche d'un certain nombre d'artefacts pour accomplir un sombre rituel. La police est mise sous pression pour attraper le coupable rapidement, et le commissaire en charge parvient à attraper un coupable potentiel à la fin de la première partie et à le faire condamner. Mais a-t-il la bonne personne à attraper ? Nous ne le découvrirons que dans la troisième partie. Ce n'est également qu'à ce moment-là que nous découvrons ce que la secte veut accomplir et pourquoi la jeune fille est cachée dans la Maison Fleury.

Gabriele Di Caro a écrit une histoire merveilleuse qui se lit facilement dès le début et qui fait monter le suspense. Dans les films ou récits érotiques, toute narration ou texte semble généralement accessoire. Avec Les Arcanes de la Maison Fleury, ce n'est absolument pas le cas. Di Caro parvient à étoffer son scénario d'éléments philosophiques et de conversations plus que convenables entre les personnages. Il parvient également à rendre l'histoire passionnante, ce qui permet au lecteur d'oublier les magnifiques dessins érotiques au début. Les fréquents dessins érotiques ne laissent rien à l'imagination et sont détaillés. Il utilise le même modèle dans la partie non érotique, ce qui permet au style de passer d'une partie à l'autre sans heurt.